Tenter l’ethnocritique d’Osnabrück a d’abord pour objectif de réinscrire le récit dans le réel, tant sur le plan des pratiques représentées, de l’imaginaire filé, que du savoir-faire propre à l’écrivaine. La thèse voudrait préciser les enjeux et les effets culturels de l’écriture, et d’abord de l’écriture littéraire. L’approche du texte se fait par le biais de la cuisine dans tout ce que la polysémie du terme implique – lieu, technique, économie, esthétique. À partir du foyer, du feu sous la marmite, nous explorons les modes de la transmission entre les générations, entre une mère et sa fille ainsi que leur séparation irrémédiable ; scission condensée, pour la narratrice, dans le passage à la littératie et dans le projet de mettre Ève, sa mère, en livre présentés comme une nécessaire trahison de l’origine. À partir de ce cas, des excursions sont opérées dans d’autres récits écrits en continuité directe ou liés thématiquement à l’univers mis en place précédemment, essais comme fictions. Après une mise au point méthodologique, l’analyse se déploie sur plusieurs niveaux à la fois : celui du monde concret, celui du monde inventé, celui de l’élaboration de la diégèse, celui du livre comme objet matériel. Elle s’appuie sur le terrain concret, expérientiel, de la rencontre de la chercheuse avec l’écrivaine. Penser la cuisine ici c’est penser la femme, la construction de soi, les liens d’une parenté réinventée, mais aussi dresser la table d’écriture et mesurer les enjeux de la vie revécue littérairement. C’est aussi réfléchir à cette forme particulière de littératie seconde, quand l’écrivain est tellement envahi par les lettres qu’elles deviennent vie, fluide, sang : chair / Trying the ethnocriticism of Osnabrück is, firstly, foreshorten story into the reality on depicted practice, extended imagination as well as the author’s savoir-faire. Research aims at clarifying the cultural effects and the stakes of writing, and first of all, literary writing. This is all about approaching the text through cooking with its implied polysemy – place, technics, economics, aesthetic. From the home, the fireplace under the cooking pot, we explore how tradition gets passed over from one generation to another, from the mother to the daughter as well as the inexorable separation; for the narrator, this scission is concentrated in the literacy and in the project of putting Eve, her mother, in a book – presented as being a necessary betrayal regarding her origin. From this particular case, trips are operated in other written stories directly or thematically related to the previous environment, being essays or stories. After a methodological perspective, the analysis spreads out to reach many levels at the same time: the real world, the imaginary world, the diegesis creation and the book as a tangible object. The analysis is based on a concrete and experiential field: the meeting between the researcher and the writer. Here, thinking the cooking is thinking the woman, the construction of identity, a reinvented kinship but also setting the writing table and determining life stakes literally experienced again. It is also thinking about this specific form of second literacy, when the writer is so overwhelmed by the letters that those letters become life, fluids, blood: flesh
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014LORR0220 |
Date | 22 November 2014 |
Creators | Delmotte, Alice |
Contributors | Université de Lorraine, Privat, Jean-Marie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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