Return to search

Étude du clivage de l'hémagglutinine de l'influenza par la matriptase

Le virus de l’influenza infecte chaque année des millions d'humains ce qui a des impacts pour l’économie et entraîne le décès de nombreux individus. Le virus possède une grande capacité d'adaptation ce qui lui permet de revenir à chaque année sous forme de grippe saisonnière et occasionnellement de causer des pandémies dévastatrices. Cette capacité mutagène du virus est également la cause de résistance aux traitements pharmacologiques disponibles et encourage la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques. L'activation de l’hémagglutinine du virus est une des cibles potentielles puisqu’elle permet la fusion de la protéine avec la membrane endosomale de l’hôte. La capacité de cliver l’hémagglutinine virale de certaines enzymes membres du groupe des protéases à sérine transmembranaires de type II (TTSP), particulièrement de la matriptase, a été explorée. Les résultats obtenus démontrent que la matriptase et plusieurs autres enzymes du groupe des TTSP sont exprimées dans l'épithélium bronchique humain. La matriptase et d'autres TTSP peuvent cliver des peptides correspondant aux séquences de clivage de l’hémagglutinine des virus de l’influenza présentement en circulation. Également, la matriptase clive de façon efficace des peptides correspondant aux séquences de clivage de l’hémagglutinine de virus de l’influenza aviaires hautement pathogéniques. En plus d'être efficace in vitro, l’enzyme possède aussi la capacité de cliver et d'activer de façon protéolytique l’hémagglutinine de virus H1N1 mais pas celle de virus H3N2 dans des modèles cellulaires d'épithélium bronchique. La microscopie confocale a également montré la colocalisation du virus de l’influenza avec la matriptase dans les endosomes lors de l’entrée du virus dans la cellule. L'utilisation de la technique d'ARN interférents contre la matriptase dans un modèle cellulaire a permis de réduire la réplication d'un virus H1N1 par 1,5 log. Le fort potentiel thérapeutique des inhibiteurs de protéases dans le traitement de l’influenza a aussi été démontré par l’utilisation de deux inhibiteurs sélectifs de la matriptase dans des modèles cellulaires d’infection. L'utilisation de l’inhibiteur IN-1 a permis de réduire de 50% la réplication d'un virus H1N1 à une concentration de 5,6 ?M. L'étude démontre donc que la matriptase est importante à la réplication des virus du sous-type HINI et que son inhibition permet une réduction significative de la charge virale ce qui ouvre la porte à de nouvelles possibilités de thérapies pour les cas sévères d'influenza.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/6666
Date January 2013
CreatorsBeaulieu, Alexandre
ContributorsRichter, Martin
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeMémoire
Rights© Alexandre Beaulieu

Page generated in 0.0033 seconds