La difficulté des sociétés développées à s’inscrire de manière soutenable dans la biosphère et à résoudre les problèmes écologiques provoqués par leur croissance pose un défi de taille à la civilisation postindustrielle qui s’est, de manière illusoire, autonomisée de son substrat naturel. Motivé par le désir de régénérer le rapport entre l’être humain et son milieu biophysique, ce mémoire de recherche-création explore la possibilité des œuvres de fiction cinématographique de mettre en jeu une pensée pragmatique et mythique qui s’applique à ressaisir l’habitat humain urbain de manière à assurer la viabilité de l’écosystème dans lequel il s’inscrit. D’une certaine manière, l’entreprise peut se rapprocher d’une recherche sur les pratiques émancipatoires dans le domaine de l’habitation urbaine écologique, dont le rapport prend une forme insolite, c’est-à-dire un scénario de film.
La première partie du mémoire est constituée d’un travail de création scénaristique : Les contes de l’Oikos. Une biologiste souhaite rénover, avec l’aide de son compagnon et de leur fille, la maison de son père dont elle vient d’hériter. Son projet consiste à concevoir cet habitat urbain et le milieu dans lequel il s’insère comme un écosystème. Elle voit son entreprise mise en péril par celle d’un promoteur immobilier. Parallèlement à ce récit, un conte peuplé de personnages mythiques, créé par les parents pour la fillette, fait écho aux motifs réalistes et offre une interprétation onirique des scènes du quotidien.
La deuxième partie tente Une écocritique de la représentation filmique de l’habitat urbain. Cet essai retrace l’émergence, au cours des années 1990 aux États-Unis, d’une nouvelle perspective théorique issue de la critique littéraire, soit l’écocritique. Son développement et son rayonnement sont examinés avant de cerner plus précisément comment cette approche envisage les thèmes étudiés : l’habitat et la ville. Sur le plan méthodologique, la recherche explore les possibilités offertes par la réflexion de Bruno Latour afin de conduire l’analyse écocritique de deux films qui mettent en scène, dans une certaine mesure, des habitats urbains : l’un, dystopique, Soleil vert, l’autre, eutopique, La belle Verte. Enfin, Les contes de l’Oikos sont reconsidérés à la lumière de ces analyses.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/88 |
Date | January 2014 |
Creators | Paré, Denise |
Contributors | Lahaie, Christiane |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Denise Paré, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/ |
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