Chez les coiffeurs, l’injonction à satisfaire le client, lui apporter un moment de détente et de bien-être semble participer de leur rhétorique professionnelle. Cette insistance vis-à-vis du souci de la clientèle révèle par là même le poids de la relation de service dans l’activité de travail des coiffeurs. Dès lors, celle-ci est souvent décrite positivement. Pourtant, elle n’est pas sans poser problème et peut être l’objet de tensions. À partir d’une enquête ethnographique réalisée par observations participantes et par entretiens dans plusieurs salons de coiffure et dans deux établissements de formation au métier de coiffeur, cette thèse s’intéresse au rapport au travail des coiffeurs et plus spécifiquement à la relation qui lie ces derniers aux clients et à l’ambivalence qui en découle. En réalité, pour mener à bien cette relation, la profession construit un ensemble de dispositions spécifiques (savoir-être, travail émotionnel et relationnel) en direction des clients et auxquelles sont socialisés les apprentis au cours de leur formation en école et au salon de coiffeur. Toutefois, tout n’est pas créé dans la relation de service, certaines compétences s’appuyant sur des dispositions sociales de genre et de classe. Avoir ces dispositions est central pour permettre le bon déroulement de cette relation et ainsi pouvoir faire carrière dans la profession. / Among Hairdressers, the injunction to satisfy the client, to bring him a moment of relaxation and well-being seems to participate in their professional rhetoric. This insistence on customer care reveals the weight of the service relationship in the work activity of hairdressers. Consequently, it is often described positively. However, it is not without problems and can be the subject of tensions. Based on an ethnographic survey carried out by participant observations and interviews in several hairdressing salons and two hairdressing training establishments, this thesis focuses on the relationship of hairdressers to work and more specifically to the relationship between hairdressers and clients and the resulting ambivalence. In fact, in order to carry out this relationship, the profession builds a set of specific provisions (skills, emotional and relational work) directed at the clients and to which the apprentices are socialized during their school and hairdresser training. However, not all is created in the service relationship, some skills relying on social provisions of gender and class. Having these provisions is central to the good progress of this relationship and thus being able to make a career in the profession.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA100133 |
Date | 04 December 2017 |
Creators | Desprat, Diane |
Contributors | Paris 10, Boussard, Valérie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0033 seconds