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Cultiver la ville, semer la permaculture humaine: expérimentations de jardiniers et de plantes en sol québécois

Le terme « agriculture urbaine » renvoie à une diversité de « pratiques agricoles individuelles ou collectives qui se déroulent au sein même de la ville » (Mundler et coll., 2014). Bien que le sujet ait déjà généré beaucoup d’intérêt académique, ce mémoire vise à offrir une perspective novatrice, centrée sur les changements ontologiques qui se produisent chez les jardiniers tels que rapportés dans leurs témoignages alors qu’ils s’engagent pratiquement et affectivement avec les plantes qu’ils et elles cultivent. De cet engagement résulte la participation des jardiniers.ères à un réseau de relations multiespèces impliquant tous les insectes, animaux, champignons et microbes qui interagissent avec leurs plantes. Je décris ainsi comment les jardiniers.ères en viennent à développer des liens avec toutes ces espèces fourmillantes et à s’engager pour qu’elles prospèrent. Finalement, cet engagement les fait réévaluer comment ils désirent prendre une place comme humains dans ce collectif multiespèces et ils et elles en viennent à repenser le social sur le modèle permaculturel inspiré du jardin pour imaginer une « permaculture humaine », une nouvelle manière d’envisager le lien social et l’existence humaine et urbaine. / The term “urban agriculture” refers to a diversity of “individual and collective agricultural practices taking place within a city” (Mundler et al., 2014, free translation). This subject has been the interest of much discourse in the academic as well as the public sphere, as we hear more and more about a “greening of cities” that is coming about with increasing temperatures, drought, fresh food scarcity and loss of biodiversity in and around cities. This dissertation aims to offer a novel perspective on the subject of urban gardening, inspired by literature around ontologies and multispecies sociability. In my interviews of different urban gardeners involved in the production of food in cities around the province of Quebec, I highlight how these gardeners’ perspectives—and, more fundamentally, their world vision—become transformed as they entangle themselves in the network of multispecies living taking place in and around the garden. As their understanding of other species in the garden are transformed, so are their perspective of themselves as humans and their knowing of their place in the garden-and more generally, on our planet. Their practice of care, attention and responsibility for their other-than-human counterparts in the garden also allows them to rethink the politics of their occupation of urban space and food production more generally, as they propose we move towards a “human permaculture”.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27857
Date08 1900
CreatorsBaillargeon, Léanne
ContributorsHall, Ingrid
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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