Return to search

Le cinéma des héritiers de l'immigration en Europe / .

Cette thèse se donne pour objectif d’examiner la question du multiculturalisme qui traverse de 1993 à 2010 le cinéma des pays européens. Notre recherche vise en particulier à étudier le rôle joué par l’histoire de l’immigration dans la redéfinition du cinéma national, au sein des pays européens. Les pays retenus ont en commun d’avoir reçu des migrants avant 1989, et d’être agités par le débat sur l’identité dite nationale. Dans ce contexte post-industriel, nous constatons le succès national de comédies représentant les « héritiers de l'immigration », qui mettent en scène des identités culturelles dites hybrides en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne. Nous observons ce même phénomène plus tardivement en Belgique, aux Pays-Bas ou en Suède. Les exemples de films analysés dans le cadre de cette thèse donnent à voir le long processus d' « intégration » et parfois d'assimilation de ces travailleurs immigrés au sein des pays européens. Le cinéma est devenu un moyen privilégié d’exprimer leur identité, avec la musique, la danse et les livres, pour les « héritiers de l’immigration ». Ces comédies constituent bien souvent un contre-champ à l'actualité. Dans ces films, des stratégies identitaires sont développées, reposant notamment sur la langue nationale. Il convient de souligner que ce choix de la comédie assure la conquête du grand public. Les «héritiers de l’immigration » contribuent notamment au renouvellement de la scène artistique du pays d’accueil, en en retravaillant les cadres symboliques de la culture de ces pays. Le local et le global s’entremêlent pour remodeler la représentation du cinéma dit national. En Grande-Bretagne et en France où ces mouvements transculturels sont les plus établis, cela se traduit par la construction de catégories, telle celle du cinéma « britanico-indo-pakistanais ». Ces catégories posent problème, car elles ne reflètent pas les diverses appartenances culturelles. Dans cette étude, nous aborderons notamment la question des cinéastes issus des minorités, « attendus » comme représentants de leur communauté. L’émergence de ces espaces transculturels redessine le concept du cinéma des pays européens, et souligne sa nature problématique et ses mouvances. Nous avons particulièrement étudié la construction d’espace transculturel. Le succès national de ces comédies, légitimées par des festivals en Europe, révèlent un problème de visibilité dans l’espace public. / This thesis examines the question of multiculturalism which spanned the cinema of some European countries from 1993 to 2010. Our research is aimed at studying the role played by the history of immigration in the redefinition of national cinema in European countries. The countries analysed welcomed migrants prior to 1989 and have since been shaken by debates on national identity. In this postindustrial period, we noticed the national success of comedies representing the " descendants of immigrants", in France, Great Britain, and Germany. We recently observed the same phenomenon in Belgium, the Netherlands, and Sweden. The examples of movies analyzed reveal the long process of "integration" (and sometimes assimilation) of these guest workers in some European countries. Cinema, as well as music, dance, and literature, have become the arenas in which descendents of immigrants have expressed their hybrid identities. These comedies often reflect the opposite point of view of the news media. Some films are big box-office successes in their countries. The "descendants of the immigrants" contribute in particular to a renewal of the artistic scene of their country. The emergence of transcultural spaces in Europe reshapes national cinemas, and underlines the problematic nature.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016LYSE2175
Date16 December 2016
CreatorsWacogne, Emilie
ContributorsLyon, Barnier, Martin
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0026 seconds