Dans le cadre du développement durable, quelles sont les réponses apportées en l’Ile-de-France au problème du mal-logement ? Quelles sont les failles dans la répartition spatiale de l’habitat et dans le parcours résidentiel des ménages, avec tous les aspects socio-économiques, sociologiques, symboliques et environnementaux ? Les politiques de la ville en Ile-de-France, appliquées dans un cadre républicain et très hiérarchisé, n’ont donné, depuis 1980, que des résultats médiocres pour le logement HLM ou social de fait. En Seine-Saint-Denis, des maitrises d’œuvre urbaine et sociale de lutte contre l’insalubrité d’habitats privés ont apporté des résultats intéressants. Mais elles restent, de par leur complexité, limitées en nombre. Pourtant, La fonction première d’une cité n’est-elle pas de loger ses habitants et ses nouveaux venus ? Les objectifs de l’État et des collectivités territoriales ne sont-ils pas d’apporter un cadre urbain sain et agréable, de construire une bonne « image » de chaque agglomération, dans un contexte de concurrence à différentes échelles ? Une étude de l’habitat londonien et sa comparaison avec celui de l’Ile-de-France, permet de voir des conceptions du logement et des solutions appliquées outre-Manche susceptibles d’apporter des éléments intéressant pour résoudre le problème du mal-logement. L’organisation juridique de l’immobilier britannique, et une gouvernance du logement plus communautariste et plus proche des habitants, ont permis d’apporter plus d’efficacité aux actions publiques liées aux habitations sociales. La gestion de proximité, très présente et très incarnée à Londres, développe la prévention de conflits et permet une bonne réactivité des autorités régionales et locales vis-à-vis des habitants de logements sociaux privés ou publics. Cette proximité va de pair avec un management très démocratique et délégatif. Mais la capitale londonienne doit gérer la gentrification de certains de ses quartiers et l’augmentation des disparités socio-économiques.Parallèlement, des problèmes environnementaux connexes au logement imposent aux collectivités territoriales, et à leurs habitants, d’adapter leurs modes de gouvernance et de vie. La création de liens sociaux et de partenariats, à différentes échelles, dans des contextes moins centralisés, sont susceptibles d’apporter plus d’efficacité dans l’organisation urbaine et sociale de l’Ile-de-France et de Londres. / In the sustainable development framework, what are the answers in the Ile-de-France Region to deprived housing? What are the flaws in the spatial distribution of housing and in the residential history of the households, with all the socio-economic, sociological, symbolic and environmental aspects?The city policies in the Ile-de-France region, applied in a Republican and very hierarchical framework, have given, since 1980, only mediocre results to council housing or de facto social habitat. In the département of Seine-Saint-Denis, urban and social works against private habitats insalubrity have provided interesting results. But they remain, because of their complexity, limited in numbers. However, is it not the first function of a city to accommodate its residents and newcomers? Aren’t the objectives of the State and local authorities to provide a healthy and pleasant urban environment, and to build a good "image" of each city in a context that is competitive at different scales?The study of the London housing, and its comparison with the one of the Ile-de-France Region, shows housing conceptions and applied solutions in Britain that could provide interesting elements to solve the problem of deprived habitat. The legal structure of the British real estate, and governance that is more communitarian and closer to the inhabitants, helped to bring more efficiency to public actions related to social housing. Local management, very present and very embodied in London, develops conflicts prevention and enhances the local authorities’ responsiveness vis-à-vis the residents of private and public housing. This proximity is associated with a very democratic and delegative management. But the British capital must manage the gentrification of some of its areas and the increase of socio-economic disparities.Meanwhile, environmental issues related to housing require the local authorities, and their inhabitants, to adapt their modes of governance and life. The creation of social ties and partnerships at different levels, in less centralized frameworks, are likely to bring more efficiency in the urban and social organization of the Ile-de-France and London regions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA040172 |
Date | 10 October 2013 |
Creators | Foucauld, Bertrand de |
Contributors | Paris 4, Carmona, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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