L’Ile Maurice est une société complexe où se côtoient un grand nombre de langues : l’anglais et le français, langues administratives, sont apprises dès la première année du cycle primaire tandis que le kreol mauricien (KM), L1 de plus de 85% de la population, n’y joue aucun rôle à ce jour. C’est dans ce contexte que nous avons choisi d’analyser des productions orales en français et en KM d’enfants de deux groupes d’âge (6-7 ans et 8-9 ans), nos enquêtes ayant été faites dans des zones géographiques présentant des contextes socioculturels et linguistiques différents. Notre corpus est ainsi constitué d’environ 200 récits dans ces deux langues, obtenus à partir de la planche connue comme “Les oisillons”. Nous proposons ainsi une analyse détaillée des moyens mis en œuvre dans la référence aux entités, y compris des constructions possessives. Ceci nous mènera à constater avant tout qu’il existe une grande variabilité dans les productions, autant entre les langues que les zones géographiques. Nous remarquerons que l’acquisition du français est plus aboutie en zone urbaine que rurale tandis que le constat inverse s’appliquera au KM. Cette analyse mettra à jour deux conceptualisations de la tâche à accomplir (description et récit) qui montreront des degrés de variation concernant l’acquisition du genre et du nombre, ainsi que de l’utilisation du démonstratif, des pronoms, des noms nus, des possessifs et des compléments du nom. L’acquisition du français se révèlera alors tributaire d’un manque d’exposition à cette langue, de même qu’à l’influence du KM et de la variété locale de français. / Mauritius is a complex society where a wide range of languages are in compétition : whereas English and French, the administrative languages, are learnt from the first year of primary education, Mauritian Kreol (MK), the L1 of almost 85% of the population, has no part whatsoever to play in the system. Our analysis is focused on oral productions in French and MK from children of two age-groups (6-7 and 8-9 years old), coming from different sociocultural and linguistic backgrounds. 200 oral productions constitute our data, both in French and MK, collected from the task of retelling a story from drawings, known as « Les oisillons ». We have produced a detailed analysis of the means used by these children in the reference to entities including possessive structures. This has brought us to acknowledge that there is a huge variability in the productions, between the two languages as well as between the geographical zones. We have noticed that children in urban context reach a higher level of acquisition in French than those living in rural areas, whereas it is exactly the opposite when it comes to MK. This analysis also shows two conceptualisations of the tasks (description and narrative), which bring to light a high degree of variability as regards to the acquisition of gender and number, as well as that of demonstratives, pronouns, bare names, possessive determiners and constructions. The acquisition of French then appears as highly influenced by a lack of exposure to that language, as well as the influence of MK and the local variety of French.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA100206 |
Date | 14 December 2010 |
Creators | Florigny, Guilhem |
Contributors | Paris 10, Noyau, Colette |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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