La transition vers les soins de fin de vie aux unités de soins intensifs (USI) nécessite l'implication de plusieurs professionnels, de la personne et de ses proches afin de tenir des discussions sur les différentes options thérapeutiques. Bien que l'infirmière fasse partie intégrante de l'équipe soignante, son implication dans les discussions sur les soins de fin de vie demeure inconstante et souvent insatisfaisante pour elle. De fait, celle-ci peut ressentir des tensions morales et psychologiques assez importantes pour se désengager de sa relation avec la personne et ses proches. Néanmoins, certaines infirmières parviennent à s'impliquer dans ces discussions, traduisant une certaine variabilité dans les comportements observés. À l'aide de la théorie du comportement planifié (TCP) d'Ajzen (1991), cette étude vise à identifier les déterminants de l'intention de l'infirmière à s'impliquer dans les discussions sur les soins de fin de vie aux USI. Selon un devis mixte de type séquentiel exploratoire (qual → QUAN), les résultats de phase qualitative ont servi à développer la phase quantitative. L'étude quantitative a été réalisée auprès d'infirmières de trois USI d'un centre hospitalier universitaire (n=46), par le biais d'un questionnaire autoadministré. Les analyses de régression multiples ont permis d'identifier la norme morale, la perception de contrôle ainsi que la norme subjective à titre de déterminants de l'intention. Les croyances saillantes personnelles associées à l'approbation par les pairs ainsi que la difficulté émotionnelle expliquaient également une part de l'intention. Les caractéristiques sociodémographiques de l'infirmière n'étaient toutefois pas reliées à l'intention. Ainsi, ces résultats constituent des pistes d'interventions à considérer pour l'amélioration de l'implication de l'infirmière au sein de la transition vers les soins de fin de vie aux USI. / The transition to end-of-life care in intensive care units (ICU) requires the involvement of several professionals, the person and their relatives to discuss about the different treatment options. Although the nurse is an integral part of the healthcare team, her involvement in discussions about end-of-life care remains inconsistent and often unsatisfactory for her. In fact, she can feel moral and psychological tensions that are important enough to disengage from its relationship with the person and its relatives. Nevertheless, it turns out that some nurses achieve to get involved in these discussions, reflecting a certain variability in the observed behaviors. With Ajzen's (1991) Theory of planned behavior (TCP) as theoretical frame, the purpose of this study is to identify the determinants of ICU nurse's intention to get involved in end-of-life care discussions. Using an exploratory sequential design (qual → QUAN), the qualitative phase results were used to develop the quantitative phase. The quantitative study involved nurses from three ICUs in a university hospital center (n = 46), using a self-administered questionnaire. Multiple regression analyzes identified moral norm, perception of control, and subjective norm as determinants of ICUs nurse's intention to get involved in end-of-life care discussions. Personal salient beliefs associated with peer approval and emotional difficulty also explained a part of the intention. The socio-demographic characteristics of the nurse, however, were not related to intention. Thus, these results constitute avenues of intervention to be considered for improving the involvement of ICUs nurses in the transition to end-of-life care.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/71281 |
Date | 10 February 2024 |
Creators | Drolet, Valérie |
Contributors | Gallani, Maria Cecilia, Tapp, Diane |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (xi, 152 pages), application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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