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Les déterminants de l’évaluation de la formation et de son rendement perçu : le cas des employeurs assujettis à la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre au Québec

La formation de la main-d’œuvre est l’objet d’une littérature scientifique abondante depuis plusieurs années. D’une manière générale, les principaux sujets étudiés dans la littérature scientifique, les travaux empiriques et dans les politiques publiques traitent du rendement de la formation de la main-d’œuvre ou plus récemment de la dimension stratégique de la formation de la main-d’œuvre sur la performance organisationnelle. Or, les résultats produits sont mitigés, peu convaincants, voire contradictoires (Cedefop, 2013, 2005). En conséquence, les chefs d’entreprises et les décideurs en matière de politiques publiques manquent de démonstrations claires pour évaluer les impacts de la formation sur la performance des organisations. Dans cette recherche, nous proposons justement d’apporter un nouvel éclairage théorique et empirique pour mieux comprendre les caractéristiques des entreprises qui évaluent le rendement de la formation, comment le font-elles et quelles sont les retombées perçues en la matière.
Sur le plan théorique, cette recherche mobilise trois approches différentes dans un modèle analytique qui se veut intégratif. Dans la partie plutôt hypothético-déductive, la théorie du capital humain ainsi que le modèle de Kirkpatrick et de la gestion stratégique de ressources humaines permettent de vérifier la rationalité des employeurs en matière d’évaluation de la formation et de la perception de son rendement. Dans la partie la plus exploratoire de la thèse, nous avons mobilisé les pouvoirs conceptuels et explicatifs de l’approche institutionnaliste pour comprendre le comportement des organisations qui ne font pas d’évaluation formelle mais qui perçoivent quand même des retombées positives de leurs activités de formation.
Sur le plan méthodologique, il s’agit d’une recherche explicative et d’une démarche en partie exploratoire quantitative faite à partir des données de l’enquête menée en 2003 par Emploi-Québec et l’Institut de la statistique du Québec auprès de 4600 entreprises assujetties à la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre. Nos principaux résultats de recherche soutiennent l’existence de trois types de facteurs explicatifs de la perception des retombées de la formation : des facteurs liés à l’organisation (profil et expérience en formation), des facteurs liés à la nature de la formation et des facteurs liés à l’intervention institutionnelle en matière de formation. / Labour force training has been the object of an extensive body of scientific literature for many years. In general, the main subjects examined in the scientific literature, in professional studies and in public policy discussions concern the effectiveness of labour force training and, more recently, the strategic dimension of labour force training with regard to possible effects on organisational performance. The results produced, however, have been qualified, unconvincing and at times contradictory (Cedefop, 2013, 2005). As a consequence, business leaders and public policy decision-makers lack the clear evidence needed to evaluate the impact of training on the performance of organisations. In the present study, a new theoretical and empirical perspective is offered with which to better understand the characteristics of businesses which evaluate the effectiveness of training, how the evaluations are conducted and the perceived effects thereof.
In terms of its theoretical basis, this study utilises three different approaches in an integrative analytical model. In the hypothetical-deductive section of the study, the theory of human capital as well as the Kirkpatrick model and the strategic management of human resources allows for the verification of the motivation of employers with regard to training evaluation and the perception of its utility. In the more exploratory section of the thesis, the conceptual and explanatory powers of an institutionalist approach have been mobilised to understand the behaviour of organisations that do not conduct formal evaluations but which nonetheless perceive the positive effects of their training activities.
In terms of methodology, this is an explicative analysis and an in-part exploratory quantitative approach based on the results of a study conducted in 2005 by Emploi-Québec and l’Institut de la statistique du Québec of businesses subject to the Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre. Our main research findings suggest the existence of three types of factors which explain the perception of the effects of training: factors related to the organisation in question (the nature and extent of experience in training), factors related to the type of training and factors related to institutional action concerning training.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/12374
Date01 1900
CreatorsZellama, Faiçal
ContributorsCharest, Jean
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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