Les peintures coréennes datant de la dynastie Joseon (1392-1910) ont été très souvent remontées à la manière chinoise ou japonaise. Il est possible d’en reconstituer la configuration grâce à de rares exemples de rouleaux suspendus ayant conservé leurs montages d’origine. Il en est ainsi du Portrait de Kang Sehwang par Yi Myeonggi, qui date de 1783, et aujourd’hui conservé au Musée national de Corée, à Séoul, ou encore des Bambous sous la pluie de Yi Chong, datant de 1622 et appartenant au Musée Guimet, dont l’originalité tient à l’inclusion d’un colophon calligraphié. Dans ce genre de peintures réservées aux lettrés, le schéma d’encadrement au moyen d’une bordure blanche ainsi que d’un encadrement supérieur et inférieur de couleur bleue apparaît comme étant semblable. On peut étendre le travail de reconstitution grâce aux archives royales, où des commandes de paravents de diverses natures sont enregistrées. Le genre mal connu des « souvenirs de réunions », à mi-chemin entre peinture et écriture, révèle des montages originaux sous forme de rouleaux suspendus. L’examen d’autres genres de peintures, qu’elles soient commémoratives, édificatrices, ou même chamaniques montre l’étendue des solutions de montages, ce qui tient à l’extrême variété des papiers coréens utilisés. La conception de formats géants pour les peintures bouddhiques, surtout après la Guerre d’Imjin (1592-1598), ne peut s’expliquer sans les propriétés de résistance du papier coréen. L’examen technique et esthétique des montages de peintures coréennes apporte ainsi un nouvel éclairage à l’histoire de la peinture coréenne, depuis la fin de la dynastie Goryeo jusqu’aux bouleversements politiques apparus en 1910. / During the 20th century, most Korean paintings dating from the Joseon dynasty (1392-1910) have been remounted by using the Chinese technique or the Japanese one. Yet, it is possible to reconstruct their original appearance by studying a couple of Korean scrolls that have kept their original mounts. The Portrait of Kang Sehwang by the painter Yi Myeonggi, dated 1783, that belongs to the National Museum of Korea in Seoul, is one of them. Bamboos under the Rain, painted by Yi Chong in 1622, kept by the Guimet Museum in Paris, is a further example, its original feature being the inclusion of a colophon with a calligraphy. In these paintings intended for scholars, the design of the frame, taking the form of a white border with a blue upper and lower part, seems to have been widespread. One may extend the reconstruction of the Korean mounts by analysing the content of the royal archives: the commissioning of screens were documented in detail, revealing all kind of information about their material. Studying the lesser known genre of the “memories of meetings”, at the border between painting and writing, is particularly instructive as some of these have kept their original mounts. Examination of further categories of paintings, whether commemorative, votive or even shamanist, reveal a large extent of solution of mountings, and this is due to the varieties of Korean paper. The making of giant format for Buddhist paintings after the Imjin War (1592-1598) was largely the result of the resistant properties of the Korean paper named hanji.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SORUL042 |
Date | 25 January 2018 |
Creators | Kim, Meejung |
Contributors | Sorbonne université, Gournay, Antoine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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