Cette thèse traite des transmissions de la langue bretonne en Bretagne (France) éclairées par celles de la langue française en Saskatchewan (Canada), dans les filiations. Dans les deux situations, leurs locuteurs évoluent dans un contexte minoritaire, et la transmission intergénérationnelle n'est plus toujours une évidence. Dans une démarche ethnologique, l'objectif est de comprendre comment les individus s'inscrivent dans une continuité (réelle ou fictive) à partir d'une rupture. Grâce aux discours des informateurs, les représentations des trajectoires intergénérationnelles des deux langues considérées sont précisées et détaillées. Ainsi, plusieurs manières d'envisager les transmissions linguistiques, et par conséquent les origines sont relevées et décryptées. La première s'inscrit dans une logique d'héritage. La langue est perçue comme un objet hérité des générations précédentes, sa pratique s'inscrivant dans la continuité. La deuxième est celle de la patrimonialisation, observable en Bretagne. Les individus revendiquent le breton comme un patrimoine, une " richesse " à préserver. Le lien avec les générations précédentes, devenues des témoins, s'expriment, mais cette fois-ci à partir d'une rupture. Enfin, les langues sont envisagées, notamment pour les institutions qui en ont la gestion, comme des symboles, s'inscrivant dans une troisième logique de transmission, celle de la revitalisation. Le rapport aux origines est modifié et exprimé différemment en Bretagne et en Saskatchewan.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-01059795 |
Date | 09 April 2013 |
Creators | Violo, Gaëlle |
Publisher | Université de Bretagne occidentale - Brest |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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