En s’intéressant aux écrits entourant l’histoire houleuse de la mouvance écoféministe, cette thèse dresse le portrait des différentes manifestations littéraires de l’écoféminisme contemporain en soutenant l’idée selon laquelle la critique littéraire constitue le cœur de cette mouvance, plutôt qu’une simple manifestation de celle-ci. La première partie de notre travail reprend l’histoire complexe de l’écoféminisme et de la critique littéraire écoféministe, depuis les années 1970 jusqu’à nos jours, en opérant une remise en contexte historique. Ceci permet d’aborder le problème de l’essentialisme souvent associé à l’écoféminisme en faisant apparaître la stérilité de ce débat au regard des évolutions que la mouvance peut apporter, d’une part, et, d’autre part, d’insister sur les racines (éco)féministes de l’écocritique. Notre seconde partie établit les grandes lignes d’une praxis écoféministe transversale, avant de se concentrer plus particulièrement sur la façon dont l’écocritique féministe articule le rapport au lieu, à la corporéité et le rapport au langage. Enfin, la troisième partie de la thèse porte sur l’objet d’étude de l’écocritique féministe : la littérature. Nous y proposons nos propres analyses écocritiques féministes d’une sélection de textes contemporains. La troisième partie offre ainsi une application concrète de la praxis écoféministe transversale à laquelle la seconde partie s’intéresse, afin d’illustrer notre point clef : la théorie sert à guider et informer la lecture, bien entendu, mais la littérature et la critique littéraire ont également alimenté et enrichi la pratique critique et l’activisme. / By focusing on the writings which have accompanied the ecofeminist movement’s heated history, this thesis offers an overview of the literary manifestations of contemporary ecofeminism and argues that literary criticism is in fact at the heart of the ecofeminist movement instead of being a mere manifestation of it. The first part of our work retraces the complex history of ecofeminism and feminist ecocriticism, from its beginnings in the 1970s to the present day, which puts it back into its historical context. This allows a closer look at the essentialist problem which is often associated with ecofeminism, this debate’s sterility appears by itself when one takes into account the changes that this movement can help establish from the one hand, and from the other, this allows us to concentrate on the (eco)feminists roots of ecocriticism. Our second part offers a broad outlining of a transversal ecofeminist praxis by unearthing ecocriticism’s feminist roots and by focusing on the way feminist ecocriticism deals with the sense of place, corporeality and its relationship towards language; three main themes of feminism and environmentalism of the past forty years. Finally, the third part of the thesis emphasizes the object of feminist ecocritical studies: literature. We offer our own feminist ecocritical analysis of a selection of contemporary texts. This allows for a practical use of the transversal ecofeminist praxis which our second part sheds light on and illustrates our main argument: theory is, indeed, useful to guide and inform a critical reading, but literature can also guide and inform critical practice and activism.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PERP1193 |
Date | 03 October 2014 |
Creators | Lauwers, Margot |
Contributors | Perpignan, Pollock, Jonathan |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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