Le travail de thèse porte sur l’innovation inverse et ses particularités managériales et organisationnelles au sein d’une filiale d’entreprise multinationale (EMN) localisée dans un pays émergent. Contrairement au modèle classique, l’innovation inverse peut se produire à partir d’un pays en voie de développement ou émergent, et ensuite être transférée vers un pays développé. Dans le cadre de cette recherche, nous nous intéressons au Brésil, un pays émergent où des entreprises mondiales disposent de centres de R&D de référence en Amérique Latine. L’innovation portée par la filiale d’une EMN est réalisée en fonction de divers facteurs et caractéristiques locales qui contribuent à ce que l’innovation menée par cette filiale se propage à l’échelle globale. Les objectifs de la recherche sont de mieux comprendre comment les EMN’s s’organisent dans une approche d’innovation inverse, de progresser sur l’éclairage théorique, et de proposer un modèle de management favorisant l’innovation mondiale à partir des initiatives locales dans un pays émergent. Nos travaux mettent en œuvre une démarche qualitative qui s’appuie sur une méthode d’études multi-cas. Notre contribution est un nouveau modèle théorique et fonctionnel pour l’innovation inverse prenant en compte les éléments qui contribuent à ce phénomène: l’intégration entre la maison mère et la filiale, la décentralisation de la R&D et la valorisation de compétences locales et l’insertion dans le système national d’innovation (SNI). Nos résultats de recherche ont mis en avant l’existence d’autres types d’innovations au-delà de l’innovation technologique qui induit une innovation mondiale. Nous avons observé que les innovations au niveau managérial, processus ou marketing sont absorbées au sein de la maison mère et diffusées vers d’autres filiales à une échelle mondiale. / Our research work concerns reverse innovation and its managerial and organizational features in a multinational corporation (MNC) subsidiary located in emerging markets. Unlike the traditional model, reverse innovation can occur from a developing or emerging country, and then be transferred to a developed country. Our empirical field is Brazil, an emerging country which hosts the reference R&D centers for Latin America of several global companies. The successful transfer to the global scale of an innovation coming from the subsidiary of an MNC depends on various factors and local characteristics that are explored in the thesis. The aims of this PhD dissertation are to better understand the mechanisms of reverse innovation in the context of MNCs, to advance theory and to propose a management model encouraging global innovation based on local initiatives in an emerging country. We show that practices carried out by MNC subsidiaries can have organizational, managerial and environmental implications that can account for the success of reverse innovation. Our research work implements a qualitative approach based on a multi-case study method. Our contribution is a new theoretical and functional model for reverse innovation that takes into account the elements that contribute to this phenomenon: the integration between the parent corporation and the subsidiary, the decentralization of R&D and the valorization of local skills and the insertion into the national system of innovation (SNI). Our research results highlight the existence of other types of innovation beyond technological innovation that lead to global innovation. We show that innovations at management, process or marketing level are absorbed within the parent company and disseminated to other subsidiaries on a global level.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018PSLED051 |
Date | 28 November 2018 |
Creators | Stainsack, Cristiane |
Contributors | Paris Sciences et Lettres, Tabouret-Auplat, Claire |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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