La crise financière actuelle, en raison de sa similarité avec celle du Japon des années 1990, a poussé les autorités monétaires des plus grandes banques centrales à adopter l’assouplissement quantitatif. Seul le Japon, ayant connu une expérience d’assouplissement quantitatif récente mais depuis suffisamment d’années pour être étudiée, peut fournir des éléments de solution à cette crise.Cette thèse applique les techniques économétriques les plus appropriées et récentesà l’analyse de l’assouplissement quantitatif, appliqué par la Banque du Japon entre 2001 et 2006. En trois chapitres sont traitées les questions de savoir s’il était efficace ; sous quelles conditions ? Par quels canaux ?L’efficacité de cette stratégie de politique monétaire à stimuler l’activité et à stopperla spirale déflationniste a été montrée. Cette expérience met en avant le rôle important que la politique monétaire peut jouer pour sortir de la crise, même quand le taux directeur atteint zéro. Le canal des anticipations comme le canal de rééquilibrage des portefeuilles ont tous deux joué un rôle important dans la transmission de ces effets. Les principaux enseignements que l’on peut tirer de l’expérience japonaise sont, d’abord de remédier radicalement et immédiatement aux fragilités du secteur financier, deuxièmement, de mener une politique monétaire particulièrement agressive. Enfin, d’attendre le temps nécessaire pour que les fruits de cette politique viennent. L’expérience japonaise suggère que la Fed et la banque d’Angleterre doivent reporter leur sortie de cette stratégie, sortie qui doit être menée dansle cadre d’un programme et selon des objectifs numériques clairs. / The current financial crisis has now led most major central banks to rely on quantitative easing. The unique Japanese experience of quantitative easing is the only experience which enables us to judge this therapy’s effectiveness and the timing of the exit strategy. Is quantitative easing effective ? Under which conditions ? Through which canal ?This thesis, consisting of three essays, applies appropriate and recent econometrictechniques to examine the quantitative easing in Japan between 2001 and 2006. We show, for the first time, that quantitative easing was able not only to prevent further recession and deflation but also to provide considerable stimulation to both output and prices. Moreover, both expectation and portfolio-rebalancing channels play a crucial role in transmitting monetary policy effects. This experience shows that the monetary policy is still potent even when short-term interest rates reach a zero lower bound. The Japanese experience suggests that efforts to clean up the bank’s balance sheets significantly improved the effectiveness of quantitative easing. However, this effect, although considerable, was short-lived ; it became insignificant after one year. The short duration of this effect confirms the wisdom of the Fed’s decision to maintain quantitative easing longer, so that being short-lived, the positive effects could be exploited. In the light of the Japanese experience, we argue that, in addition to their fast reaction and the huge amount of CABs employed, which may have helped relieve short-term liquidity pressures in the financial system, the Fed was better off postponing its exit from quantitative easing.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010AIX24027 |
Date | 06 December 2010 |
Creators | Moussa, Zakaria |
Contributors | Aix-Marseille 2, Girardin, Eric |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0025 seconds