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L'Écriture comme seul pays. Construction et subversion des discours identitaires : hybridité et genre chez Assia Djebar et Nina Bouraoui

This thesis, situated in the context of francophone and maghrebian postcolonial studies, examines the impact of identity discourses on the protagonists’ subjectivity in Assia Djebar’s La Femme sans sépulture (2002) and La Disparition de la langue française (2003) and Nina Bouraoui’s Garçon manqué (2000) and Mes mauvaises pensées (2005). These novels draw a parallel between two historically connected spaces, France and Algeria, and periods,  the years of the Algerian war of independence and the rise of Islamists in 1990s  Algeria. The movement between the two spaces and periods constitutes in a literal and figurative sense a third space that contributes to the protagonist’s hybridisation. Hybridity is analysed as a narrative and discursive strategy that subverts and recodifies different identity dis­courses that transmit normative ideas about cultural, ethnic and gendered belonging. Hybridity is also shown in the literary genre. By connecting the past and the present through individual and collective reminiscence, the four novels reinterpret history while transgressing the frontiers of classical genres: the fictional, the testimonial and the autobiographical intertwine with the historiographical. Through the character of the narrator-cineaste and the story of Zoulikha, Assia Djebar reconstitutes in La Femme sans sépulture her own heritage and that of the interviewed women which is associated with Luce Irigaray’s theory of feminine genealogy as a model of identification. The languages’ different transcultural influences are shown in La Disparition de la langue française in the light of Homi Bhabha’s theory of cultural translation. Bouraoui’s fiction shows more radically than Djebar’s the body as a surface of cultural inscription, determined by ethnic and gendered norms. To emphasize the sociocultural dimension of the Bouraouian protagonist’s problems of identity the analysis uses Judith Butler’s theories about the performativity, the recognition and the melancholy of gender. In the four novels the return to one’s origins remains an illusion. The only place where the protagonists can negotiate and express their hybrid subjectivity is constituted in and through their writing. / Cette thèse, située dans le contexte des études francophones maghrébines et postcoloniales, analyse l’impact des discours identitaires sur la subjectivité des protagonistes dans La Femme sans sépulture (2002) et La Disparition de la langue française (2003) d’Assia Djebar, et dans Garçon manqué (2000) et Mes mauvaises pensées (2005) de Nina Bouraoui. Ces romans  mettent en parallèle deux espaces historiquement liés, la France et l’Algérie, et deux périodes, le temps de la guerre d’indépendance algérienne et les années 1990 avec la montée des islamistes en Algérie. Le mouvement entre les deux espaces et temps constitue au sens littéral et au sens figuré un tiers espace, qui contribue à l’hybridation des protagonistes. L’hybridité est analysée comme une stratégie narrative et discursive qui subvertit et récodifie différents discours identitaires véhiculant des idées normatives concernant l’appartenance culturelle, ethnique et genrée des protagonistes. L’hybridation se reflète également dans le genre littéraire. À travers la remémoration individuelle et collective des événements passés mis en rapport avec le présent, les quatre romans donnent une nouvelle signification à l’Histoire en transgressant les frontières entre les genres classiques : le fictionnel, le témoignage et l’autobiographique s’inscrivent dans l’historiographique. Moyennant le personnage de la narratrice-cinéaste et l’histoire de Zoulikha, Djebar reconstitue dans La Femme sans sépulture, son propre héritage et celle des femmes interviewées, ce qui est associé à la théorie de Luce Irigaray sur la généalogie féminine au sens d’un modèle d’identification. Les différentes influences transculturelles des langues sont éclairées dans La Disparition de la langue française à la lumière de la théorie de la traduction culturelle de Homi Bhabha. Bouraoui montre plus radicalement que Djebar le corps comme surface d’inscription culturelle gérée par des normes ethnicisantes et genrées. Pour souligner la dimension socioculturelle des problèmes identitaires de la protagoniste bouraouienne, les théories de Judith Butler concernant la performativité du genre, la reconnaissance et la mélancolie genrée sont utilisées. Le retour à l’origine reste dans les quatre romans illu­soire. Le seul lieu où les protagonistes puissent négocier et exprimer leur subjectivité hybride est constitué dans et à travers l’écriture.

Identiferoai:union.ndltd.org:UPSALLA1/oai:DiVA.org:lnu-17965
Date January 2012
CreatorsHusung, Kirsten
PublisherLinnéuniversitetet, Institutionen för språk och litteratur, SOL, Växjö, Kalmar
Source SetsDiVA Archive at Upsalla University
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeDoctoral thesis, monograph, info:eu-repo/semantics/doctoralThesis, text
Formatapplication/pdf
Rightsinfo:eu-repo/semantics/openAccess
RelationLinnaeus University Dissertations ; 80/2012

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