Les expériences de maltraitance vécues à l’enfance ont été associées à une morbidité physique et psychologique, dont un plus grand risque de développer des maladies cardiovasculaires (MCV). Ceci pourrait être expliqué par les effets de la maltraitance sur la régulation émotionnelle et l’indice de masse corporelle (IMC). Objectifs : Évaluer si (1) la maltraitance est associée à un IMC plus élevé au départ et à une augmentation plus importante de l'IMC 5 ans plus tard chez les adultes plus âgés souffrants de maladie coronarienne (MAC) ou d'autres maladies chroniques; (2) le sexe et/ou le statut coronarien influencent ces résultats; et (3) les symptômes d'anxiété, de dépression et de stress perçu (comme indices de dérégulation émotionnelle) expliquent l'association entre la maltraitance et l’IMC au suivi. Participants et méthodes : 1232 hommes et femmes (âgés de 60,86 ± 6,95 ans) ont rempli des questionnaires validés sur la maltraitance et les symptômes de détresse psychologique. Le poids en kilogrammes et la taille du participant ont été recueillis. L'IMC du participant a été calculé en utilisant le rapport poids (kg)/taille (m2). Résultats : La maltraitance n'était pas associée à l'IMC au départ ni lors du suivi. Cette relation n'était pas modérée par le sexe ou le statut de MAC. La maltraitance dans l'enfance était associée à une détresse psychologique significativement plus importante au départ (tous les p < ,001), mais ces derniers n'expliquaient pas cette relation au suivi. Conclusion : La maltraitance n'était pas associée à l'IMC au départ ni à l'IMC cinq ans plus tard. La dysrégulation émotionnelle résultant de la détresse psychologique a été associée à un risque accru de morbidité et de mortalité et peut représenter une cible importante pour la prévention et l'intervention, y compris en ce qui concerne la promotion d'habitudes de vie plus saines chez des personnes ayant vécu de la maltraitance. / Objectives: Childhood trauma has been associated with greater psychological and physical morbidity, including a greater risk of developing coronary artery disease (CAD). Mechanisms leading to increased risk of illness may involve emotional dysregulation and increased body mass index (BMI). This study evaluated whether (1) childhood maltreatment is associated with higher BMI at baseline and with greater increases in BMI 5 years later among older adults with CAD or other chronic illnesses; (2) sex and/or CAD status influence these results; and (3) symptoms of anxiety, depression, and perceived stress (as indicators of emotional dysregulation) mediate the association between childhood maltreatment and BMI at 5-year follow-up. Participants and Methods: A total of 1232 men and women (aged 60.86 [6.95] years) completed validated questionnaires on childhood maltreatment and symptoms of psychological distress. Weight in kilograms and height were collected for each participant, and their BMI was calculated using the ratio of weight (kg)/height (m2).Findings: Childhood maltreatment was not associated with BMI at baseline nor at follow-up. This relation was not moderated by sex nor CAD status. Childhood maltreatment was associated with significantly greater psychological distress at baseline (all ps<.001), though the latter was not found to mediate this relation at follow-up. Conclusion: Childhood maltreatment was not associated with BMI at baseline nor with BMI five years later. Emotional dysregulation resulting from psychological distress has been associated with increased risk for morbidity and mortality and may represent an important target for prevention and intervention, including as concerns promoting healthier lifestyle habits. However, further studies are needed.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28510 |
Date | 12 1900 |
Creators | St-Arnaud, Vicki |
Contributors | D'Antono, Bianca |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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