Le but de cette thèse est de déterminer si les objectifs que se fixent les institutions demicrofinance (IMF) en France en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, et en matièrede soutien au micro-entrepreneuriat, se traduisent dans les faits. Il s’agit plus précisémentd’apprécier la performance sociale des IMF tant en termes de portée sociale qu’en termesd’impact. Nous montrons dans une première partie que le microcrédit extra-bancaire en France aclairement un impact social car octroyé principalement aux personnes les plus pauvres et à cellesles plus en risque d’exclusion. Sa capacité à servir durablement le plus grand nombre estcependant remise en cause compte tenu du fait qu’aucune institution étudiée ne répond à lacontrainte de pérennité qu’est l’autosuffisance financière. Le maintien des subventions dans cecontexte s’avère donc indispensable. Nous trouvons en outre une adaptation de l’offre auxbesoins de la clientèle et mettons en évidence l’existence d’une stratégie dichotomique dans lesecteur (sociale vs économique), ce qui entraine un traitement différencié de la clientèle suivantl’objectif poursuivi par l’IMF. Dans une seconde partie, nous trouvons que dans un contextemarqué par la persistance de la crise économique, le microcrédit démontre une certaine capacité àsoutenir la création d’entreprises et d’emplois de qualité. Cette capacité dépend cependant dutype de microcrédit dont il s’agit (entrepreneurial vs insertion sociale). L’accompagnement serévèle fort utile dans l’ensemble, mais nous montrons des différences de perception parmi lesbénéficiaires. Le microcrédit se révèle en outre avoir un fort impact psychologique mais sesretombées économiques sont de faible ampleur. Nous trouvons en effet une amélioration globalede la situation professionnelle des bénéficiaires, mais soulignons la précarité des emplois occupéset la faiblesse des revenus. Ceci suggère un contraste entre perception et réalité économique / This thesis aims at determining whether microfinance institutions (MFIs) in France succeed inovercoming poverty and exclusion and in supporting entrepreneurship. More precisely, we assessthe social performance of the MFIs both in terms of outreach and impact. We show in a firstsection that non-bank MFIs in France reach the poor and individuals at high-risk of exclusion,and their offer is adapted to their clientele. However, because none of these IMFs are viable,their capacity to durably serve the largest number is questioned. This underlines the need formaintaining subsidies. We also highlight the existence of two types of strategy within the sector(social vs economic), which leads to a differentiated treatment of customers according to theobjective pursued by the MFI. In a second section we show that in a time of persistent economiccrisis, microcredit demonstrates some ability to support business and job creation. However, thisability depends on the type of microcredit in question (micro-enterprises lenders vs socialinclusion lenders). Business support shows itself very useful on the whole, but we bring to theforeground differences in perception among the beneficiaries. Besides, microcredit proves tohave a strong psychological impact even when economic gains are low. There is an overallimprovement in the working position of beneficiaries, although gains are limited by theprecariousness of jobs and relative low incomes. This suggests a contrast between perception andeconomic reality.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014BORD0162 |
Date | 22 September 2014 |
Creators | Kamaha, Marinette |
Contributors | Bordeaux, Brana, Sophie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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