Des recherches ont montré comment les mouvements sociaux tirent parti des capacités techniques offertes par les plateformes numériques pour attirer l'attention sur leurs causes et mobiliser des partisans. Pendant la pandémie de COVID-19, le même phénomène a été observé chez certains softleaders s’opposant aux mesures sanitaires qui ont utilisé ces mêmes plateformes pour promouvoir leurs points de vue et leurs croyances. Cependant, elles ne sont pas neutres et tiennent un rôle dans l’aboutissement de tels objectifs. C’est ce que ce mémoire s’efforce de mettre en lumière. Dans le cadre de cette recherche, l’échange de propriétés entre des actants humains, et non-humains, soit les micro-célébrités activistes politiques et les capacités techniques de la plateforme Twitter, sont considérées comme une voie stratégique vers la mise en visibilité d’une idéologie politique. Dans une perspective sociotechnique, nous visons à comprendre la construction de récits et la fabrique du discours, en analysant les thèmes qui émergent des publications sur Twitter et le rôle des entités du collectif composé des actants humains et non-humains dans la production et la diffusion de ces messages. Nous remarquons que le résultat d’un tel assemblage, à travers des stratégies et les possibilités offertes par les affordances, permet de se saisir de l’attention médiatique de l’auditoire à des fins politiques : la promotion de valeurs issues de convictions anti-mesures sanitaires basées sur de la désinformation, des théories du complot et de la méfiance envers différentes institutions démocratiques. Ainsi, nous suggérons que des recherches futures doivent continuer de se pencher sur les effets de composition de cet assemblage sur la production et la diffusion du discours et que ces considérations doivent être prises en compte dans la recherche de solutions au problème de la désinformation. / Research has shown how social movements leverage the technical capabilities offered by social
media platforms to draw attention to their causes and mobilize supporters. During the COVID-19
pandemic, the same phenomenon has been observed among some softleaders opposing health
measures who have taken to Twitter to promote their views and beliefs. However, the platforms
are not neutral and play a role in the achievement of such objectives. This is what this dissertation
attempts to understand. In the context of this research, the exchange of properties between
human and non-human actors, micro-celebrity political activists and the technical capacities of
the Twitter platform, called affordances, are considered as a strategic path towards the visibility
of a political ideology. From a sociotechnical perspective, we aim to understand the construction
of their stories, the making of discourse, by analyzing the themes that emerge from their tweets
and the role of the collective entities in the production and dissemination of these messages. We
see that the result of the collective, through strategies and the capabilities offered by affordances,
makes it possible for these softleaders to seize the attention of the audience for political ends:
the promotion of values stemming from opposition health measures during the crisis based on
misinformation, conspiracy theories and distrust of various democratic institutions. Thus, we
suggest that future research should continue to address the composition effects of the network
(humans/dispositive) on the production and dissemination of discourse and that these
considerations should be considered in the search for solutions to the problem of misinformation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32193 |
Date | 04 1900 |
Creators | Beaulieu, Laurie-Anne |
Contributors | Tanner, Samuel |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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