La thèse concerne l'étude de la relation entre les performances rédactionnelles et orthographiques dans le cas spécifique de la rédaction effectuée, en classe, par des élèves, au cours de leur scolarité du CE2 jusqu'à la 6ème de collège. Notre but est de vérifier si, dès le CE2, la relation entre les performances orthographiques et rédactionnelles est identique en langue française à celle évoquée dans la littérature anglo-saxonne pour la langue anglaise (McCutchen, 1995 ; Berninger, 1999 ; Fayol, 1999 ; Graham, 1999). Les modèles théoriques mobilisés sont ceux de la psycholinguistique développementale (modèles structuraux et fonctionnels de la rédaction), de la psychologie cognitive (théorie capacitaire) et de la linguistique (plurisystème graphique de l'orthographe française). La partie empirique est composée de deux études longitudinales. La première compare les productions écrites, à 3 ans d'écarts, de 79 élèves scolarisés en CE2 en 2001 puis en 6ème en 2004 ; la seconde étudie l'évolution des productions écrites de 173 élèves répartis sur 18 classes durant deux années scolaires, du début CE2 en 2006 à la fin du CM1 en 2008. Les résultats, reposant sur l'utilisation de méthodes d'analyse de corrélation, de régression, de modèles de croissance et de modèles multiniveaux montrent qu'au CE2, contrairement aux résultats concernant la langue anglaise, la performance rédactionnelle (qualité de texte) n'a pas de lien avec la quantité de texte et les performances orthographiques n'ont de lien avéré ni avec la quantité ni avec la qualité des récits produits. Ce lien se tisse seulement au cours de l'année de CE2. La partie prospective de notre étude montre que les pratiques d'enseignement du français dans les classes de CE2 entrent comme l'une des explications de la nature du lien entre performances lexicales et rédactionnelles (quantité de texte). / The thesis concerns the study of the relationship between writing performance and spelling performance in the specific case of writing done in class by pupils from their third year in primary school to their first year in secondary school. Our aim was to determine whether, by the third year of primary school, the spelling and writing performance was the same in French as that reported for English in the English-language literature (McCutchen, 1995; Berninger, 1999; Fayol, 1999; Graham, 1999). The theoretical models used were those of developmental psycholinguistics (structural and functional models of writing), cognitive psychology (capacity theory) and linguistics (graphical plurisystem of French spelling). The empirical part comprises two longitudinal studies. The first compares written production collected at a three-year interval from 79 pupils first in their third year of primary school in 2001 and then in their first year of secondary school in 2004. The second studies the evolution of written production from 173 pupils in 18 classes during two school years, from the start of their third year in primary school in 2006 to the end of their fourth year in primary school in 2008. The results, based on the use of correlation and regression analysis methods and on growth and multilevel models, show that at the third year of primary school, unlike reported English language results, writing performance (text quality) was not linked to text quantity, and spelling performance was not demonstrably linked to either the quality or the quantity of the writing produced. This link forms only during the course of the third year of primary school. The prospective part of our study shows that how French is taught in the third year of primary school helps to explain the nature of the link between lexical performance and writing performance (text quantity).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011GRENH001 |
Date | 14 January 2011 |
Creators | Slusarczyk, Bernard |
Contributors | Grenoble, Bressoux, Pascal |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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