En mobilisant sociologie,anthropologie,démographie et histoire,on remarque que la mort,phénomènebiologique,fait de nature,et aussi un fait de culture devant lequel les hommes ne sont pas égaux. En dépit desprogrès de l'espérance de vie,la mort ne frappe pas tout le monde de la même façon. Après avoir finementanalysé les statistiques de mortalité en fonction de différentes variables (sexe,professions,niveaud'instruction,état matrimonial,habitat),nous insistons sur les conditions de vie-notamment les conditions detravail-susceptibles de retentir sur l'état physique, psychique des personnes. Les modes devie,l'habitat,l'environnement, la situation familiale ouvrant sur la vie sociale (affiliations) exercent aussi deseffets propres sur la longévité. Les catégories sociales défavorisées,fragilisées par leur condition,pouvantdifficilement se soustraire à nombre de facteurs de risques sont davantage soumises à tout un ensemble de causespouvant conduire à la pathologie. D'où une inégalité sociale face à la morbidité, une inégalité face à l'ensembledes facteurs débouchant potentiellement sur la maladie puis la mort. La mort inégale traduit en fait l'inégalité desconditions:les statistiques de la mortalité brossent le tableau de la somme cumulée des inégalitésvécues,incorporées. La surmortalité des classes dominées peut même être lue comme un produit de ladomination. L'approche socio-anthropologique permet de faire le pont entre une sociologie portant l'accent surles phénomènes de domination parcourant les rapports sociaux et les effecteurs biologiques des comportements,offrant ainsi une vision globale, proprement anthropologique du phénomène étudié.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00942716 |
Date | 24 January 2013 |
Creators | Cintract, Aurelien |
Publisher | Université de Franche-Comté |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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