L’hypothèse que nous chercherons à valider dans notre thèse est la suivante : à chaque fois qu’un musicien crée, compose, improvise ou interprète, il pense. Plus précisément, il utilise une forme de pensée très spécifique qui circule « au ras » de l’activité musicale. Une pensée non-réflexive qui ne spécule pas, qui ne théorise pas ni ne raisonne, mais qui agit et expérimente. Le travail que nous entreprenons a pour but, à partir de ce que nous appelons les « pratiques musiciennes », d’appréhender ce mode spécifique de « penser-en-musique ».La méthode employée sera celle d’une longue remontée à partir de ces « pratiques » en vue de pointer la présence de cette « pensée-en-musique » à tous les stades de la mise en œuvre de la musique. Les actions liées à ce « travelling arrière », qui nous amènera au cœur de la création musicale, seront celles de diffuser, jouer, enregistrer, écrire, décider et composer de la musique. La perspective choisie tout au long de notre analyse sera celle de la production (à rebours de la plupart des approches de philosophie de la musique qui sont produites, pour leur part, du point de vue de la réception).Pour finir nous dirons que le but subsidiaire poursuivi dans notre étude est d’apporter une nouvelle contribution à la très ancienne question philosophique du rapport entre la « pensée et l’action ». En art cette question est désormais, et plus que jamais, d’actualité. / The hypothesis we will try to validate in our PhD thesis will be the following: any time a musician creates, composes, improvises or performs, he thinks. More precisely, he uses a very specific type of thought which circulates, skimming on the musical activity. A non-reflexive thought that doesn’t speculate, doesn’t theorize or argue, but acts and experiments. The work we have undertaken has for goal, on the basis of what we call “musical practices”, the understanding and the description of this specific mode of “thinking-in-music”. The method employed will be a long sailing up from these practices in order to point out the presence of “thinking-in-music” at every step of the work in progress. Actions linked to this “back travelling”, which will bring us to the core of musical creativity, shall be the actions of broadcasting, playing, recording, writing, deciding, and composing music. The perspective we have chosen all along our analysis will be the production one (instead of most philosophical works on music which are generally based on the reception point of view). To conclude this abstract, we will add that the subsidiary goal of this study is to bring a new contribution to the very ancient philosophical question of the link between “thinking and action”. In art, this question is now, and more than ever, a burning one.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013LORR0347 |
Date | 10 December 2013 |
Creators | Gasparini, Stéphane |
Contributors | Université de Lorraine, Pouivet, Roger |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0021 seconds