L'appropriation culturelle possède une diffusion très large et est un phénomène essentiellement intemporel. L'appropriation culturelle est définie comme «the taking- from a culture that is not one’s own- of intellectual property, cultural expressions or artifacts, history and ways of knowledge» (Ziff et Rao 1997: 1). Cela comprend tous les aspects de la spiritualité, les objets sacrés, des valeurs, des histoires et des rites. L'appropriation est étroitement liée aux relations de pouvoir et à la politique. Avec la montée de la popularité du chamanisme et du néo-chamanisme dans la société occidentale, les peuples amérindiens de l'Amérique du Nord (ou d’Australie) expriment leurs inquiétudes et leur désapprobation en ce qui concerne l’appropriation de leurs cérémonies, rituels et croyances sacrées par les Occidentaux. Par le discours contre l'appropriation, les populations autochtones (re)gagnent et (re)créent une identité qui avait été négligée, supprimée et assimilée au cours de la colonisation. Cette création identitaire s’effectue par l'intermédiaire de l'écriture, dans les milieux universitaires, aussi non-académiques, et le partage des pratiques rituelles avec d'autres autochtones (pan amérindianisme). Les auteurs autochtones contestent le statu quo et désirent contribuer à faire avancer le débat concernant l'appropriation spirituelle, les relations de pouvoir et le néo-colonialisme. Les arguments et les opinions concernant l'appropriation spirituelle présentés ici traitent de génocide culturel, d’abus sexuels, de néo-colonialisme, de non-respect et d'inquiétude face aux dangers liés à une mauvaise utilisation des rituels et autres pratiques sacrées. Ce débat est lié au processus de guérison en contexte amérindien (Episkenew 2009). En participant à ce débat sur l'appropriation spirituelle, les peuples autochtones sont activement engagés dans la (re)définition de leur identité. C'est cet engagement actif qui permet à la guérison d’avoir lieu. Ce mémoire aborde quelques-uns des auteurs autochtones contemporains et examine leurs écrits. L'importance de l'histoire et du mot dans la création identitaire est explorée. L’analyse de certains textes portant sur la médecine, la sociologie, la religion et la culture de consommation rend explicite le lien entre identité et politique. / Cultural appropriation is a very wide spread and essentially timeless phenomenon. Cultural appropriation is defined as “the taking- from a culture that is not one’s own- of intellectual property, cultural expressions or artifacts, history and ways of knowledge” (Ziff and Rao 1997: 1). This includes all aspects of spirituality, sacred items, values, stories and rites. Appropriation is closely linked to power relations and politics. With the rise of popularity of shamanism and neo-shamanism in Western society, the Indigenous people of North America (and Australia) are voicing their concerns, disapproval and opinions with regards to Western people appropriating Native ceremonies, rituals and sacred beliefs. Through the discourse of countering appropriation the Indigenous, people are (re)gaining and (re)creating an identity which had been neglected, suppressed and assimilated during the course of colonization. It is through the medium of writing in the academic, as well as non-academic, and the sharing of practices with other Natives (Pan-Indianism) that an identity is created. Native authors are challenging the status quo and engage, contribute and advance the debate of spiritual appropriation, power relations and neo-colonialism. The arguments and opinions with regards to spiritual appropriation presented here range from cultural genocide, sexual abuse, neo-colonialism, and disrespect to concern of improper use that can be dangerous for the user/practitioner. By engaging in the debate Indigenous culture is engaging in the healing process (Episkenew 2009). By participating in the debate of spiritual appropriation the Indigenous people are actively engaging in (re)defining their identity. It is this active engagement that allows healing to take place. The thesis brings together some of the current, Native authors and examines their opinions. The importance of the story and the word as creating identities is explored. By using diverse literature, some texts focusing on medicine, sociology, religion and consumer culture the debate of spiritual appropriation and the link to identity and politics is made more explicit.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/8365 |
Date | 12 1900 |
Creators | Moller, Franzisca E. |
Contributors | Crépeau, Robert |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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