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D'une voix l'autre : plaisirs féminins dans la littérature française de la Renaissance / From one voice to another : feminine pleasures in French Renaissance literature

Étudier les plaisirs féminins dans la littérature française de la Renaissance, c’est d’abord faire le constat d’une pluralité de représentations qui se regroupent autour d’un même enjeu, celui de l’honnêteté. En raison d’une forte tradition misogyne, il est en effet difficile pour une femme de concilier cet impératif social avec le plaisir. Les textes que nous étudions (récit, poésie, littérature d’idées) sont toutefois portés par une dynamique entre voix féminines et voix masculines, qui contribue à faire émerger un discours nouveau sur le plaisir féminin que nous nous proposons d’étudier. La première partie étudie les plaisirs dans l’espace conjugal. Celui-ci fait de la volupté féminine, dans la relation entre époux et dans l’adultère, à la fois une nécessité et une déviance. La deuxième partie s’attache à l’espace social et interroge les plaisirs de cour : les échanges amoureux influencés par l’amour courtois, le néo-platonisme et le pétrarquisme, et les divertissements collectifs, de la danse à la conversation. La troisième partie, consacrée à l’espace de soi, se dégage de la morale sociale dont les deux premières parties sont tributaires pour proposer une réflexion sur le plaisir comme accomplissement de soi dans la maternité, le savoir, la spiritualité et l’écriture. / The study of feminine pleasures in the sixteenth-century French literature leads to a multiplicity of representations. All of them coincide with the idea of honesty. Because of a strong misogynist ideology, women could hardly reconcile these social and moral requirements with the notion of pleasure. Nevertheless, the texts studied in this thesis (narratives, poems, essays and treatises) show a dynamic between feminine and masculine voices that gives way to new discourses on pleasure. The first part focuses on pleasure within marriage. Be it within their relationship with their spouses or in adultery, feminine sensual pleasure was considered both an honest need and a déviance. The second part deals with social pleasures: public amusements (from dance to conversations) as well as encounters between lovers, which were influenced by amour courtois, neoplatonism, and, petrarquism. The third part, dedicated to the self, breaks away from the social morals attached to the first two parts in order to study pleasure as self-accomplishment through motherhood, knowledge, spirituality and writing.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013AIXM3083
Date30 November 2013
CreatorsGilles-Chikhaoui, Audrey
ContributorsAix-Marseille, Université d'Ottawa, Martin, Daniel, Bouchard, Mawy
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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