Pour une grande majorité d’espèces, l’olfaction contribue à la survie, et pour d’autres elle suscite en plus des réponses hédoniques qui guident les comportements, qu’ils soient appétitifs ou aversifs. C’est le cas notamment de l’espèce humaine chez qui les réponses hédoniques aux odeurs contribuent de façon importante à la régulation de certains de nos comportements (plaisir alimentaire, plaisir d’humer, reproductif peut être). Bien que cette valeur émotive que l’on confère à l’odorat soit incontestée, son déterminisme reste encore flou et finalement peu étudié. Un grand nombre de données de la littérature mettent l’accent sur le rôle de l’expérience et de l’apprentissage sur la mise en place des réponses hédoniques chez l’Homme. Cependant, même si ces données nous éclairent sur les déterminants de la perception émotionnelle des odeurs à l’âge adulte, elles ne précisent pas leur évolution temporelle : quel rôle jouent le développement humain, les connaissances acquises durant les apprentissages, qu’ils soient implicites ou explicites ? La présente thèse a tenté d’apporter des éléments de réponse à ces deux questions à travers deux études. Pris dans leur ensemble, les résultats de ce travail de thèse suggèrent ainsi que les réponses hédoniques aux odeurs seraient la résultante d’un équilibre entre des facteurs externes, tels que les caractéristiques physicochimiques des odorants, et des facteurs internes plus cognitifs, tels que les connaissances sémantiques acquises à travers l’expérience et plus particulièrement l’exposition précoce / For a large majority of species, olfaction contributes to survival, and for others it induces hedonic responses that guide behavior, whether appetitive or aversive. This is particularly true for the human species in which the hedonic responses to odors contribute significantly to the regulation of some behaviors (food pleasure, the pleasure of smelling flowers, reproduction may be). While the emotional value of smells is undisputed, its determinism is still unclear, and little studied. A large number of scientific data emphasize the role of experience and learning on the development of hedonic responses in humans. However, although these data highlight the determinants of emotional perception of odors in adulthood, they do not specify their temporal evolution: what is the role of human development and of knowledge acquired during learning? This thesis has attempted to provide answers to these questions through two studies. Taken together, the results of this work suggest that hedonic responses to odors are the result of a balance between external factors such as physicochemical properties of odorants, and internal and more cognitive factors, such as semantic knowledge acquired through experience and especially early exposure
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010LYO10204 |
Date | 22 October 2010 |
Creators | Poncelet, Johan |
Contributors | Lyon 1, Bensafi, Moustafa, Rouby, Catherine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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