L’arrivée au pouvoir du New Labour, en 1997, laissait présager un changement radical d’orientation à bien des égards. La gestion de la diversité religieuse et culturelle, en raison de l’attachement profond de Tony Blair au multiculturalisme, était certainement l’un des domaines sur lesquels celui-ci était le plus attendu. Notre recherche s’intéresse à cet aspect de sa gouvernance en se concentrant plus particulièrement sur le système éducatif anglais, et sur la façon dont ont été gérées les pratiques culturelles et religieuses des élèves musulmans, hindous, sikhs, juifs et chrétiens. Nous étudions l’apport du New Labour en considérant la situation dont il hérita – fruit de la spécificité du système éducatif britannique, de sa rencontre avec l’islam, le judaïsme, l’hindouisme et le sikhisme, et de la marginalisation des membres affiliés à ces religions par le gouvernement de Margaret Thatcher. Nous soulignons plus particulièrement les contradictions et les paradoxes de la gouvernance de Tony Blair. Si l’intégration des élèves non chrétiens fut au cœur de son discours politique et programmatique, elle demeura néanmoins essentiellement emblématique. Le système éducatif se trouva au centre de politiques intégrationnistes, qui le firent évoluer, et firent évoluer le modèle multiculturaliste britannique, dans une direction opposée à celle que l’on attendait. Au lieu d’obtenir des aménagements plus conséquents autour de leurs pratiques culturelles et religieuses, les élèves non chrétiens furent contraints à une adaptation croissante qui entraîna une détérioration de leur situation sur un certain nombre de points. / The election of New Labour, in 1997, suggested a radical change in many areas. The management of religious and cultural diversity, due to Tony Blair’s profound attachment to multiculturalism, was certainly a field in which expectations were particularly high. Our research deals with this aspect of his governance focusing on the English educational system, and on the management of cultural and religious practices, as far as Muslim, Hindu, Sikh, Jewish and Christian pupils are concerned. We study New Labour’s contribution, considering the situation they inherited, a consequence of the specificity of the British educational system, of its encounter with Islam, Judaism, Hinduism, and Sikhism, and of the marginalisation of these religions cultural and religious practices by Margaret Thatcher’s government. We emphasize more particularly the contradictions and paradoxes of Tony Blair’s government policies. The integration of non-Christian pupils was indeed at the heart of their political and programmatic discourses. It remained however mainly emblematic. The educational system found itself at the centre of integrationist policies, which caused it to evolve, as well as British multiculturalism, in an unexpected way. Instead of getting a more favourable answer to the claims surrounding their cultural and religious practices, non-Christian pupils were increasingly compelled to adapt, causing their situation to worsen on a certain number of aspects.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA030136 |
Date | 10 December 2012 |
Creators | Le Barzic, Catherine |
Contributors | Paris 3, Hellencourt, Bernard d' |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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