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Le respect dans le cinéma de Jia Zhang-ke ou les empreintes fertiles du conteur ignorant

Pour respecter les droits d’auteur, la version électronique de ce mémoire a été dépouillée de certains documents visuels. La version intégrale du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal / Que peuvent être des images pour la paix? Nous supposons que les agencements fictionnels des matières de l’expression capables d’entrouvrir la perception habituelle des choses et d’impulser de nouvelles visions du monde, en direction d’un vivre ensemble plus pacifique, sont ceux qui reposent sur trois modalités de respect. Premièrement, respect de l’intelligence des subjectivités spectatorielles, de leur capacité à lire et traduire par elles-mêmes ce qui leur est présenté. Deuxièmement, respect des êtres dans leur multiplicité, du caractère fondamentalement entre-formes de l’existence. Enfin, respect des potentialités expressives portées par les corps anonymes, humains autant que matériels, des virtualités créatrices que recèlent leurs impressions muettes. Nous retrouvons ces trois postures, à la fois esthétiques et politiques, dans le cinéma de Jia Zhang-ke. En effet, le travail fictionnel de ce véritable conteur consiste à débusquer la richesse sensible de l’expérience commune et à en opérer une réimagination fertile, notamment par le métissage fabulatoire de diverses paroles historiques ou encore par la revitalisation de décors ruiniformes au sein de natures mortes animées. Les gestes malicieux de cet artiste inquiètent et multiplient la figure donnée au réel et, par le fait même, suscitent de nouvelles manières de percevoir, de (re)connaître, de penser, voire de se constituer. À travers ses images, le commun s’exprime, se crée une mémoire et obtient la possibilité de devenir autre. / What can be images for peace? We suppose that the fictional arrangements of the expressive materials able to expand the usual perception of things and provoke new visions of the world, in direction of a better living together, are the ones which are based on three modalities of respect. Firstly, respect of the spectatorial subjectivities’ intelligence, of their capacity to read and translate by themselves what they are seeing. Secondly, respect of the beings in their multiplicity, of the fundamental in-between-forms attribute of the existence. Finally, respect of the expressive potentials carry by the anonymous bodies, human as well as material, of the virtualities of creation contain in their mute impressions.
We find those three aesthetical and political postures in the cinema of Jia Zhang-ke. In effect, the fictional work of this true teller consists in finding the “sensible richness” of the common experience and in operating a fertile reimagination of this one, for instance by interbreeding, with a fabulating manner, various historic speeches or by revitalizing sceneries of ruins in animated still lifes. The mischievous gestures of this artist trouble and multiply the figure given to the real and, consequently, develop new ways of perceiving, knowing, thinking, and even of emerging. Through his images, the common express himself, creates himself a memory and has the opportunity to become something else.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/12466
Date12 1900
CreatorsBrochu, Sébastien
ContributorsBégin, Richard
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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