La rédaction de ce mémoire a été possible grâce à la bourse d’études supérieures du Canada (BESC M), Joseph-Armand-Bombardier du Centre de Recherche en Sciences Humaines (CRSH) du gouvernement du Canada, 2015. / Cette recherche est basée sur l’hypothèse suivante : la relation entre la société colombienne et la violence a été si constante et profonde que la nouvelle littérature du XXIe siècle est un produit de ce phénomène.
Bien que les études académiques portant sur la littérature et la violence en Colombie soient si nombreuses, celles-ci ont été dirigées à l’analyse du violent comme étant un phénomène perturbateur de l’ordre social, que ce soit dès la Violence politique des années 50 et 60, ou bien dès la littérature du narco trafique dans les années 80 et 90. Toutefois, dans la littérature des générations plus récentes d’écrivains, la violence n’est pas nécessairement exercée par des acteurs « traditionnellement » violents qui portent atteinte à l’ordre social, mais ce supposé « ordre » social est déjà essentiellement violent, faisant de la violence une question symbolique, normalisée et profondément enracinée dans l’ensemble de la société.
Donc, de quelle façon la violence « traditionnelle » a-t-elle mutée jusqu’à configurer la neo-violence d’aujourd’hui? Quelles sont ses caractéristiques? Mais, surtout, de quelle façon la littérature raconte-t-elle cette nouvelle violence? Le objectif de cette recherche est d’identifier ces nouvelles manifestations de la violence dans la littérature de la première décennie du XXIe siècle ayant été produites pour les écrivains nés pendant les années 70 et le début des années 80. La méthodologie, basée sur l’analyse de romans et de nouvelles d’écrivains colombiens de cette génération, cherche à établir comment la surexposition à une violence endémique a généré de nouvelles formes de voir, de percevoir, de sentir et de narrer le violent au-delà de la description de faits concrets de violence. / This research is based on the assumption that the relationship between the Colombian society and violence is so constant and deep that the new 21st century literature is the result of this phenomenon.
Despite the fact that previous academic research on violence and literature in Colombia has largely addressed the topic, this same research has usually approached “violence” as a disruptive phenomenon having an impact on established social orders. That is the case of previous analysis addressing either the 1950s and 1960s’ La Violencia-based literature or the 1980s and 1990s’ drug trafficking literature. However, in the literature of the new generation of writers, violence is not necessarily practiced by traditionally violent actors who intentionally put social order at risk. This social order is in fact essentially violent, which turns violence into a symbolic, normalized, deeply rooted matter in society.
Thus, how has “traditional” violence transformed into today’s neoviolence? Which are its attributes? Furthermore, how does literature tell this new violence’s story? The purpose of this research is to identify these new forms of violence made evident in the literature of the first decade of the 21st century that has been produced, in turn, by writers born between the 1970s and the 1980s. The methodology, based on the analysis of novels and short stories by Colombian writers from this period, seeks to establish how overexposure to endemic violence has resulted in new forms of seeing, perceiving, feeling and recounting violence beyond the accurate description of violent facts. / Si bien los estudios académicos sobre el tema de la literatura y la violencia en Colombia son bastante numerosos, estos han estado dirigidos al análisis de la violencia como un fenómeno perturbador del orden social, ya sea desde la Violencia política de los años 50 y 60, o bien desde la violencia del narcotráfico en los años 80 y 90. Sin embargo, en la literatura de las generaciones más jóvenes de escritores, la violencia no es necesariamente ejercida por actores tradicionalmente violentos que atenten contra el orden social, sino que este supuesto orden social es ya esencialmente violento, donde la violencia se manifiesta de manera simbólica, normalizada y profundamente enraizada en la vida social.
La investigación se pregunta entonces, ¿de qué manera la violencia “tradicional” ha mutado hasta configurar la neo-violencia de hoy? ¿Cuáles son sus características? Pero, sobre todo, ¿de qué manera esta nueva violencia es contada por la literatura? El objetivo de esta investigación es el de identificar estas nuevas manifestaciones de la violencia en la literatura de la primera década del siglo XXI, producida por los escritores nacidos durante los años 70 e inicios de los años 80. La metodología se basa en el análisis de novelas y cuentos de escritores colombianos pertenecientes a esta generación, para establecer cómo la sobreexposición a una violencia endémica ha generado nuevas formas de ver, percibir, sentir y narrar lo violento más allá de la descripción de hechos concretos de violencia.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/16107 |
Date | 04 1900 |
Creators | Ferro Rojas, Gerardo |
Contributors | Martin Sevillano, Ana Belen |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | Spanish |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
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