Return to search

Les effets de la violence organisée sur le processus d'intégration des réfugiés : le cas des Colombiens au Québec

Le conflit armé en Colombie est le troisième conflit le plus long du monde, après le
problème entre la Palestine et l’Israël et celui entre l’Inde et le Pakistan.
La violence organisée qui caractérise ce conflit a des conséquences sur le plan individuel
(souffrance psychologique, etc.) et sur le plan collectif (démobilisation sociale par la
terreur, modification de la pensée critique, augmentation de la violence commune).
Cette violence a poussé des milliers de Colombiens à l’exil. Certaines de ces personnes
arrivent au Québec en tant que réfugiés.
La présente étude décrit et analyse les effets de la violence organisée subie en Colombie
par ces personnes. Elle fait le lien entre ces conséquences et le processus d’intégration
des refugiés colombiens dans une région du Québec, la Haute-Yamaska. Le principal
objectif de ce mémoire est de répondre à cette question : selon l’expérience des
immigrants réfugiés colombiens victimes de violence organisée, quels sont les effets de
cette violence sur leur vie actuelle au Québec?
Douze récits d’expériences ont été recueillis et analysés à partir d’entrevues semi dirigées
auprès des refugiés colombiens. Les résultats de cette étude montrent la nécessité, pour
les réfugiés, d’un travail d’élaboration autour de leur propre identité à travers l’expérience
vécue; la présence du retrait et de l’isolement comme mécanismes de protection qui se
manifestent en terre d’accueil; la reproduction, par un groupe minoritaire, de certains des
comportements qui sont jugés violents en terre d’accueil et qui dans le contexte de la terre
d’origine avaient un autre sens. Cette différence de sens est accompagnée d’une tolérance
différente à la violence dans un groupe de réfugiés et la société d’accueil. L’attitude
personnelle positive face aux difficultés ainsi que le soutien du réseau familial ou des
nouveaux amis sont des facilitateurs de l’intégration. Finalement, on constate que les
effets d’un deuil prolongé freinent l’investissement affectif et personnel en terre
d’accueil. / The armed conflict in Colombia is the third longest conflict in the world after the problem
between Palestine and Israel and the one between India and Pakistan. Organized violence
that characterizes this conflict has consequences at the individual level (psychological
distress, etc.) and the collective (social demobilization by terror, modification of critical
thinking, increased common violence).This kind of violence has forced thousands of
Colombians into exile. Some of these people come to Quebec as refugees.
This study describes and analyzes the effects of organized violence suffered by these
persons in Colombia. It links these consequences and the integration of Colombian
refugees in a region of Quebec, Haute-Yamaska. The main objective of this master’s
thesis is to answer this question: According to the experiences of refugee Colombian
victims of organized violence, what are the effects of this experience on their lives today
in Quebec? Twelve stories were collected and analyzed based on interviews with
Colombian refugees.
The results of this study show that refugees need to work out their own identity trough
these particular experiences; the presence of withdrawal and isolation as protective
mechanisms that occur in their host country; the reproduction, for a minority, of some
behaviors that are considered violent in their host country but, in the context of their land
of origin, had another meaning. This difference is accompanied by a different tolerance
for violence for refugees and the host society. A personal positive attitude in face of
difficulties and the support of a family network or friends are enablers of integration.
Finally, the effects of a long-term bereavement slow emotional and personal investment
in the new country. / RESUMEN DE LA INVESTIGACION
El conflicto armado en Colombia es el tercero más largo del mundo después del problema
entre Palestina e Israel y entre la India y Pakistán. La violencia organizada que caracteriza
este conflicto causa consecuencias a nivel individual (problemas psicológicos, etc.) y
colectivo (inmovilización social por terror, modificación del pensamiento crítico,
aumento de la violencia común). Esa violencia ha obligado a miles de colombianos a
partir al exilio. Algunas de estas personas llegan a Quebec como refugiados.
Este estudio describe y analiza los efectos de la violencia organizada que sufren estas
personas en Colombia y sus consecuencias sobre su integración en una región de
Quebec, la Haute Yamaska.
El principal objetivo de esta tesis de maestría es de responder a la siguiente pregunta:
según la experiencia de los refugiados colombianos ¿Cuáles son los efectos de la
violencia organizada en sus vidas hoy en Quebec?
Doce relatos fueron recogidos y analizados a partir de entrevistas semidirigidas con
refugiados colombianos.
Los resultados de este estudio muestran diversos procesos de integración donde se
observa la necesidad, para los refugiados, de un trabajo de elaboración de la propia
identidad a través la experiencia vivida; la retirada y el aislamiento como mecanismos de
protección que se reproducen en el país de acogida; la reproducción de conductas
violentas que no son percibidas de la misma manera en Colombia y Quebec, teniendo
diferente sentido en ambos contextos, los límites de tolerancia a la violencia son
diferentes; la actitud personal positiva y una red de apoyo de familiares o amigos son
facilitadores de la integración; finalmente los efectos del duelo no resuelto hacen mas
lenta la implicación personal y afectiva en el nuevo país.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/5417
Date06 1900
CreatorsCledon, Roxana
ContributorsJaccoud, Mylène, Vatz-Laaroussi, Michèle
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

Page generated in 0.0032 seconds