La thèse interroge le sens de l'expérience de quatre grands aéroports internationaux : Paris Roissy-Charles-DeGaulle, Amsterdam Schiphol, Francfort-sur-le-Main et Dubaï International. Elle fait l'hypothèse que ces quatre hubs ou plateformes de correspondance, loin de constituer des non-lieux, sont au contraire des lieux de pouvoir et des laboratoires privilégiés d'observation de nouveaux rapports au lieu et au territoire dans la mobilité. Pôles d'échange ou lieux-mouvements de grande complexité, ces commutateurs sont analysés au regard des espaces publics non idéalisés et des relations entre de multiples acteurs qu'ils concentrent, dans une approche comparative des quatre terrains. L'investigation de ces espaces publics permet de voir en quoi ils constituent de puissants opérateurs de visibilité, d'intelligibilité, de classement et de performance d'un très large spectre de mobilités, comme les mobilités touristiques, de travail ou migratoires. La thèse questionne les savoir-faire et les catégorisations de la mobilité mobilisées par les acteurs institutionnels dans l'aménagement et le fonctionnement de ces microcosmes à destination de populations mobiles très contrastées et les confronte aux pratiques effectives des passagers aériens à large et à microéchelle. Elle montre combien les catégorisations et les expériences de ces lieux mondiaux par excellence prennent sens à bien plus large échelle que celle de ces espaces eux-mêmes. Elle souligne ainsi le rôle majeur des lieux de mobilité dans l'affirmation de formes puissantes d'identification individuelles et collectives et de ségrégation. Au cœur des processus de mondialisation et de métropolisation, elle précise ainsi les contours des territorialités en réseau construites par et dans la mobilité dont les aéroports sont les révélateurs. / This PhD questions the meaning of the experience of four main international airports: Paris Charles-De-Gaulle, Amsterdam Schiphol, Frankfort am Main and Dubai International. The main hypothesis is that these four hubs, far from being non-places, are on the contrary places of power and privileged laboratories to observe new relationships to place and to territory in mobility. These very complex places of interchange are analyzed through the lens of the nonidealized public spaces and through the actors at the heart of their day-to-day operations, in a comparative approach of the four field works. Airport public spaces prove to be powerful operators of visibility, intelligibility, performance and categorization of a very large spectrum of mobilities, such as touristic, business or transnational mobilities. Studying the design and the practice of these global places par excellence on a micro-scale, the PhD shows how much the experiences and the heterogeneous categorizations of mobilities are put to the test in these microcosms and make sense at a far larger scale than the one of these spaces themselves. This work stresses therefore the major role mobility places in the expression of powerful forms of individual and collective affirmation and segregation on the move. At the heart of globalization and metropolisation processes, airports turn out be revelators of the territorialities in network in construction through and in mobility.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA010735 |
Date | 10 December 2013 |
Creators | Frétigny, Jean-Baptiste |
Contributors | Paris 1, Cattan, Nadine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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