Dans le cadre du projet de « maintenir ou accroître l'habitabilité du monde » (Ezio Manzini, 1991), nous interrogeons la manière de penser l’habiter par le design, qui rencontre de notre point de vue la question des enveloppes de l'homme, artificielles versus biologiques, matérielles versus virtuelles. Le cas de l’habit, hypothétique enveloppe habitable dérivée du vêtement, première architecture selon Gottfried Semper et le « principe du revêtement », retient tout particulièrement notre attention. Le sujet est abordé par une théorisation située à partir d’un projet expérimental personnel de conception et fabrication d’enveloppes textiles, qui attesta d’une rationalité et d’une expansivité tout à fait singulières. Son étude est conduite par une méthode poïétique, au sens de Paul Valéry, qui combine une étude herméneutique des productions, une exégèse de la nature systémique de la démarche (programme et émergences), ainsi qu’une exégèse complémentaire du travail technique en actes (facture et irrégularités). La transdisciplinarité inhérente à la problématique est ainsi envisagée à partir de la pensée de l’art textile de Semper, la pensée poétique et épistémologique de Valéry, et la pensée esthétique complexe issue des sciences du vivant. La construction théorique nous emporte à suggérer, en regard de l’habitabilité, la perspective d’un nouveau paradigme, la textilité. / In context of the project intended to « maintain or increase the habitability of the world » (Ezio Manzini, 1991), we question the way of thinking the dwelling by design, which meets, according to us, the question of human envelopes, artificial versus biological, material versus virtual. The case of the habit, hypothetical inhabitable envelope derived from garment, primary architecture according to Gottfried Semper and the “theory of clothing”, particularly focuses our attention. The subject is approached by a situated theorizing from a personal experimental project of conception and manufacture of textile envelopes, which demonstrated a rationality and expansiveness quite singular. The study is leaded by a poïetic method, as defined by Paul Valéry, combining an hermeneutical study of production, an exegesis of the systemic nature of the process (program and emergences), and an additional exegesis of the technical work through the acts (craft and irregularities). The inherent transversality of the problem is thus considered with means of the thought of textile art of Semper, the poetic and epistemological thought of Valéry, and the complex aesthetic thought outcome from of the life sciences. The theoretical construction takes us to suggest, in comparison with the one of habitability, the way to a new paradigm of textility.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013LIL30010 |
Date | 15 November 2013 |
Creators | Félix-Fromentin, Clotilde |
Contributors | Lille 3, Boissière, Anne, Louguet, Philippe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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