La problématique de la performance des marins en navigation extrême, n’a été que très peu étudiée avec des méthodes scientifiques rigoureuses de façon systématique et sous un angle de vue global en conditions écologiques. Nos travaux se sont attachés à évaluer le comportement humain en conditions écologiques avec une approche environnementaliste et transactionnelle. L’objectif principal de cette thèse a été de comprendre quel est l’impact des facteurs environnementaux tels que la force du vent et la quantité de sommeil ainsi que d’une stimulation cognitive à l’aide d’un vidéo self-modeling sur la perception de l’anxiété, de la fatigue et la tolérance à l’effort à vitesse maximale aérobie. Les résultats de la première étude, en condition écologique, où l’influence du vent et de la privation du sommeil ont été modélisées grâce à l’outil des fonctions transferts, a permis de comprendre que le marin opère une régulation liée temporellement à son engagement et aux efforts ou privations comme par exemple celle du sommeil. Cette régulation est liée à la perception de l’anxiété et l’intensité de l’effort perçu et est influencée par les facteurs environnementaux comme le vent ou la privation de sommeil. Cette étude a aussi montré qu’il existe une relation entre la durée de l’engagement, mesurée par le nombre de jours passés en mer, et la quantité de sommeil nécessaire, permettant ainsi de résister aux conditions environnementales. Une seconde étude en milieu extrême, cette fois en équipage de deux personnes, en utilisant le même protocole a confirmé que la quantité de sommeil était le meilleur activateur pouvant agir sur l’anxiété et permettre au mieux sa régulation. Une troisième étude nous a permis de montrer que la tolérance à un effort, mesuré par la perception de l’effort, n’était pas couplée exclusivement à une réponse physiologique mais aussi à des facteurs cognitifs. Le résultat principal de cette étude pilote a été de montrer que l’utilisation du feedback vidéo comme stimulation cognitive diminue significativement la perception de l’effort à partir 50% de la durée de l’épreuve. Contrairement à ce qui aurait pu être attendu, aucun effet n’a été observé sur la fréquence cardiaque. L’ensemble de ces résultats tend à montrer l’importance de l’interaction environnement – individu en milieu extrême, ainsi que lors d’une épreuve menée jusqu’aux limites de l’épuisement. Ces résultats ouvrent des perspectives intéressantes dans les domaines de l’entraînement sportif et de la rééducation. / The problem of performance in extreme sailing navigation has been very little studied using rigorous scientific methods consistently and at an angle of view in global environmental conditions. Our work sought to evaluate human behavior in ecological conditions with environmentalist and transactional approach. The main objective of this thesis was to understand what the impact of environmental factors such as wind strength and the amount of sleep as well as cognitive stimulation using a video self-modeling on perception of anxiety, fatigue and exercise tolerance in maximal aerobic speed. The results of the first study, ecological condition, where the influence of wind and sleep deprivation were modeled using the tool transfers functions, has to understand that the sailor makes a time- dependent regulation of its commitment and efforts and hardships such as that of sleep. This regulation is related to the perception of anxiety and intensity of perceived fatigue and is influenced by environmental factors such as wind or sleep deprivation. This study also showed that there is a relationship between the duration of the engagement, as measured by the number of days at sea, and the amount of sleep needed, allowing withstand environmental conditions. A second study in extreme conditions, this time with a crew of two people using the same protocol confirmed that the amount of sleep was the best activator can act on anxiety and allow its better regulation. A third study, we showed that the tolerance to stress, as measured by perceived exertion, was not exclusively coupled to a physiological response but also cognitive factors. The main result of this pilot study was to show that the use of video feedback as cognitive stimulation significantly reduces the perception of effort from 50 % of the duration of the event. Contrary to what might be expected, no effect was observed on heart rate. All of these results suggest the importance of the interaction environment - individual in extreme environments, and in a test conducted to the limits of exhaustion. These results open interesting perspectives in the fields of sports training and rehabilitation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013BESA1034 |
Date | 02 December 2013 |
Creators | Hagin, Vincent |
Contributors | Besançon, Groslambert, Alain |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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