Si on estime que la grammaire est une construction intellectuelle et non pas un objet naturel et que, par conséquence, elle prend les formes variables en fonction du contexte linguistique, pourquoi devrait-elle être la même pour les locuteurs natifs et pour les étrangers ? Cette recherche se situe dans le contexte polonais d’enseignement / apprentissage du français en tant que langue étrangère. Plus particulièrement, elle concerne le passé composé et l’imparfait qui sont des temps dont l’utilisation s’avère très souvent un obstacle pour les apprenants polonais dans leur parcours d’apprentissage du français. Ce phénomène est dû en particulier au fait que les descriptions que l’on propose aux apprenants polonophones ne prennent que très rarement en compte le fait que le passé composé et l’imparfait n’ont pas la même valeur aspectuelle que les verbes perfectifs (dokonane) et les verbes imperfectifs (niedokonane) respectivement, en polonais. Ainsi, l’objectif de cette étude a-t-il été d’élaborer une description contextualisée de ces temps du français, censée être plus opérationnelle pour les apprenants polonophones que celles adossées à des descriptions traditionnelles, puisque fondée sur les catégories appartenant à leur culture métalinguistique. À cette fin, il a été analysé comment s’articulent, par rapport au passé composé et à l’imparfait, quatre types de savoirs circulant dans le contexte éducatif polonais. Il s’agit notamment des savoirs savants issus des sciences du langage, des savoirs divulgués par différentes formes de transposition didactique, des savoirs d’expertise professionnelle des enseignants et enfin des savoirs dits « ordinaires » constitués des représentations linguistiques des locuteurs polonophones. / If we consider that grammar is an intellectual construct and not a natural object and therefore it may takes various forms depending of the linguistic context, why should it be the same for native speakers and foreigners?This study is located in the Polish context of teaching / learning of French as a foreign language. In particular, it concerns the passé composé and imparfait, the use of which is often the first hurdle for Polish students learning French. This is due to the fact that descriptions which are suggested to polish students, rarely take into account the fact that the passé compose and the imparfait respectively, don’t have the same aspectual value as the perfective and the imperfective verbs in polish.Therefore, the aim of this study was to develop a contextualized description of the tenses in question, which would be more operational for Polish learners, being based on their metalinguistic culture rather than traditional descriptions.For this purpose, we’ve analyzed the ways of expression of four types of knowledge circulating in the Polish educational context in relation to the passé composé and imparfait. These include knowledge from scholars of linguistics, knowledge disclosed by various forms of didactic transposition, knowledge derived from professional experience of teachers and finally the so-called "colloquial" knowledge, which consists of linguistic representations of Polish students.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA030082 |
Date | 05 July 2013 |
Creators | Starosciak, Katarzyna |
Contributors | Paris 3, Beacco, Jean-Claude |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0024 seconds