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La contestation institutionnalisée : sociologie d'un parti d'opposition en contexte autoritaire : le cas du Front des forces socialistes algérien / Institutionalised contention : sociology of an opposition party in an authoritarian context : the Algerian Front des forces socialistes

À rebours des lectures fonctionnalistes et du rôle de « façade démocratique » souvent prêté aux partis d’opposition en contexte autoritaire, cette thèse étudie les logiques endogènes et exogènes des processus d’institutionnalisation de la contestation en Algérie. À partir d’une enquête menée entre 2009 et 2013 auprès de militants et dirigeants du FFS à Alger, Béjaïa et Tizi-Ouzou, ce travail éclaire à la fois les luttes et les conflits qui fragilisent l’organisation et les processus de (re)production du lien partisan qui favorisent sa perpétuation. Fondé au lendemain de l’indépendance de l’Algérie et communément qualifié de « plus vieux parti d’opposition », le Front des forces socialistes (FFS) se maintient depuis plus de cinquante ans. Contraint d’opérer dans la clandestinité sous le régime de parti unique (1962-1989), ce parti a été légalisé après l’adoption du pluralisme partisan en 1989. Depuis lors, il participe – bien que de manière variable – à la compétition politique. En explorant les pratiques partisanes oppositionnelles au concret avec une approche relationnelle, la thèse analyse comment la trajectoire du FFS s’inscrit à la fois dans l’espace protestataire et dans l’espace politique institutionnel. Elle questionne les tensions et les mises à l’épreuve que génère cette double inscription et montre ainsi comment une organisation partisane se perpétue en restant dans l’opposition dans des configurations de pouvoir ne permettant pas l’alternance / Established in the aftermath of Algeria's independence and commonly referred to as the "oldest opposition party", the Front des Forces Socialistes (FFS) has existed for more than fifty years. Forced to operate clandestinely throughout the single-party regime (1962-1989), this party was legalized after the adoption of party pluralism in 1989. Since then, it has participated - albeit in variable ways - to the political competition. How does a party perpetuates itself by remaining in the opposition within power configurations that prevent political change? Contrarily to functionalist approaches and the role of "democratic façade" often attributed to opposition parties in authoritarian contexts, this dissertation examines the endogenous and exogenous logics of protest institutionalization. By exploring partisan opposition practices with a relational approach, this work analyzes how the FFS trajectory incorporates the protest space as well as the institutional political space. It questions the tensions and the challenges generated by this double inscription. Based on fieldwork carried out between 2009 and 2013 with FFS activists and leaders in Algiers, Béjaïa and Tizi-Ouzou, the dissertation sheds light on both the struggles and conflicts that weaken the organization and processes of (re)production of the partisan link that favour its perpetuation

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017AIXM0164
Date09 June 2017
CreatorsBaamara, Layla
ContributorsAix-Marseille, Aldrin, Philippe
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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