Cette thèse analyse l’entrée en politique des dirigeants de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF). Cet organisme prenait en charge la gestion de la sécurité sociale étudiante. Il était dirigé par des étudiants élus. Au cours des années 1960 et 1970, l’engagement de ces responsables devient de plus en plus politique. Leur activité militante et professionnelle constitue une forme de socialisation particulière, en ce sens qu’ils apprennent des savoir-faire et intériorisent des représentations assimilables à des apprentissages politiques. La conversion de ce capital militant en capital politique constitue le cœur de la thèse. Elle est favorisée par des configurations d’acteurs au sein desquels les mondes de la représentation étudiante et les partis politiques sont fortement intriqués. Le recours à l’analyse des réseaux sociaux a permis d’objectiver ces configurations et de les situer historiquement. Les interpénétrations sont beaucoup plus fortes dans les années 1970 et 1980 que lors des années 1960. Au cours de ces deux décennies, un dirigeant sur de la mutuelle sur deux entre – en tant qu’élu ou que membre d’un cabinet – dans le champ politique. L’analyse de l’engagement de ces militants étudiants nous renseigne plus généralement sur l’entrée en politique comme processus. / This thesis analyses the political entrance of the leaders of the French national student health care insurance (MNEF). This organisation was in charge of student social security, lead by elected students. During the 1960s and 1970s, the engagement of the organisation's leaders became more and more political. Their activist and professional activities constitute a specific form of socialisation as they are integrating new know-how and internalize representations that are very similar to political knowledge. The transfer of this activist capital into political one is at the heart of this thesis. Transfer is made possible by configurations of actors in which the worlds of the student representation and political parties are strongly intermingled. Social networks analysis allows us to objectify this configuration and to place them in their historical context. Interpenetration is much stronger in the 1970s and 1980s than in the 1960s. During these two decades, one leader of the MNEF out of two enter the field of politics, either has an elected representative or cabinet member. The analysis of the commitment of these student activists provides useful general information about the entrance into politics as a process.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011LYO20107 |
Date | 02 December 2011 |
Creators | Argibay, Camilo |
Contributors | Lyon 2, Payre, Renaud |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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