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Initiatives populaires de solidarité internationale, des « bonnes intentions » au « professionnalisme » ? : sociologie d’un groupe professionnel à l’aune du sentiment de légitimité, dans une perspective comparative Belgique / France / Popular development initiatives from "good intentions" to "professionalism" : sociology of a professional group in terms of legitimacy, in a comparative perspective of the situations in Belgium and France

A côté des grandes ONG qui bénéficient d'une visibilité dans l'espace public national, de nombreux citoyens décident, suite à une expérience vécue dans ou avec le Sud (voyage, résidence, adoption, etc.), de « faire quelque chose » pour améliorer les conditions de vie des populations rencontrées et, avec le concours de quelques amis, créent leur propre association de solidarité internationale. Dans un contexte marqué par la recherche d'une meilleure efficacité des interventions menées dans les pays du Sud, leitmotiv de l'injonction à plus de professionnalisme de la part des acteurs, cette thèse étudie les discours et les pratiques de ces citoyens « ordinaires » afin de mettre en lumière le rôle qu'ils jouent dans le champ du développement à travers l'animation de ces « initiatives populaires de solidarité internationale » (IPSI). Plus précisément, dans la tradition interactionniste de la sociologie des groupes professionnels, nous nous intéressons au processus dialectique par lequel les responsables salariés des ONG et les responsables bénévoles des IPSl construisent et définissent leur légitimité d'amateur et de professionnel, en tant qu'acteur de développement. La sociologie de l'action publique nous invite également à étudier l'influence que les pouvoirs publics, par leurs instruments, ont sur la responsabilité et la légitimité des acteurs, sur leurs interactions, sur leur reconnaissance mutuelle. L'injonction externe au professionnalisme provenant également des exigences formulées par les partenaires du Sud, nous nous intéressons enfin, de manière transversale, aux perceptions de ces derniers, dans le cas de projets soutenus au Sénégal. / Alongside established, high-profile non-governmental organisations (NGOs), many individuals decide that they need to "do something" to improve the lives of the people they have met (while travelling, living in another country or adopting a child, etc.). These people join forces with a small group of friends to set up their own development organisations (referred, to hereafter as "popular development initiatives", or PDIs). At present, one of the major concerns in international development cooperation is to make development workers more professional in the interest of better aid effectiveness. This thesis therefore looks at the discourses and practices of these "ordinary" citizens, in order to highlight their role and to identify key issues for this sector. More specifically, we study the dialectic process by which NGO staff and PDI volunteers build and define their professional and amateur legitimacy as development actors, through the prism of the interactionist perspective of the sociology of professional groups. We also draw on the sociology of public action to consider how public authorities, through their policy tools, influence the responsibility and legitimacy of these actors, the interactions between them, and their mutual recognition. The need for professionalism also stems from demands by local partners in the developing world, so we have taken an interest in their perceptions in the case of Senegal.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA01D094
Date09 December 2016
CreatorsGodin, Julie
ContributorsParis 1, Université de Liège. Faculté d'économie, de gestion et de sciences sociales, Sommier, Isabelle, Pirotte, Gautier
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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