La théorie économique néoclassique a historiquement évolué autour du concept d’équilibre (partiel ou général), supposé stable à long terme et indépendant des fluctuations monétaires ou réelles autour de l’équilibre même. L’attention plus récente vers le principe de dépendance au sentier et, en particulier, l’émergence du concept d’hystérèse en économie, remet en cause les propriétés de ces équilibres, notamment en ce qui concerne l’unicité, la stabilité et l’indépendance par rapport aux fluctuations. La thèse se concentre sur le modèle dit d’hystérèse « véritable », qui a ses origines dans la physique. Loin de promouvoir une approche scientifique « dure » en l’économie, il s’agit d’analyser les conséquences des discontinuités d’investissement des entreprises sur les fluctuations et sur les trajectoires de long terme. A’ travers l’approche théorique Postkeynésienne et l’approche méthodologique multi-agents, la thèse développe un modèle qui est capable de générer des fluctuations non linéaires autour d’équilibres purement transitoires, c’est à dire qui s’établissent de manière endogène à partir des sentiers d’ajustement effectivement entrepris. Dans ce cadre analytique, on retrouve renforcées les implications Postkeynésiennes de l’inégalité dans la distribution du revenu, sur l’utilisation des capacités productives existantes et sur le taux de croissance de l’économie. De surcroit, les politiques économiques de relance dites keynésiennes regagnent une place centrale sur le court ainsi que sur le long terme. / The neoclassical theory developed historically around the concept of equilibrium (partial or general), by assuming its long run stability and independence from monetary and real fluctuations. The growing emphasis on path-dependence and, particularly, on the concept of hysteresis calls into question the traditional method, by rejecting the theoretical validity of the neoclassical equilibrium and its related properties of stability. This thesis focuses on the model of “genuine” hysteresis, which first developed in the field of physics and recently extended its application to economic phenomena. Far from suggesting an appropriation of the methods that are typical of “hard” sciences, the aim is to analyse the consequences of discontinuous and hysteretic investment decisions on business cycles and long run trajectories. By relying on the Post Keynesian theory of growth and distribution, and the multi-agent methodological approach, this thesis develops a macroeconomic theoretical model that is able to generate non-linear business cycles around transitory equilibria, which are fully endogenous and historically determined according to the specific adjustment path. This theoretical framework confirms and reinforces the traditional Post Keynesian implications of income inequalities on the degree of utilization of productive capacity and on long run growth. Moreover, expansionary demand policies regain a central role in driving the economy towards the full employment of productive resources.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016USPCD045 |
Date | 09 June 2016 |
Creators | Bassi, Federico |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Université La Sapienza de Rome (Italie), Lang, Dany, Zamparelli, Luca |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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