Dans quelle mesure la scolarité et les relations sociales influencent-t-elles la distribution des occupations sur le marché d’emploi? Plusieurs recherches s’inspirant de la théorie du capital humain ont associé l’accès à l’emploi et le revenu à l’instruction. Dans cette perspective, les inégalités de revenus d’emploi s’expliqueraient par les inégalités d’instruction. Les fonctionnalistes abondent dans le même sens, associant la distribution des statuts socioéconomiques sur le marché de l’emploi aux niveaux d’instruction. Dans les années 1980 et 1990, il s’est développé une nouvelle théorie basée sur l’influence des relations sociales. Celle-ci soutient que les relations sociales constituent un capital social. Les tenants de cette théorie ont ainsi montré que l’accès à l’emploi et le statut socioéconomique acquis par l’individu sont influencés par le capital social investi par l’individu ou qu’il est à même d’investir pour trouver l’emploi recherché. Depuis, certains sociologues, comme Lin (1981, 1999), soutiennent même que l’accès à l’emploi et le statut socioéconomique s’expliquent davantage par le capital social de l’individu que par son capital humain (scolarité). D’autres continuent à défendre l’idée contraire, associant l’accès à l’emploi et le statut socioéconomique plus au capital humain qu’au capital social (Marsden et Hurbert, 1988; De Graaf et Flap, 1988; Wegener, 1991). La présente étude s’inscrit dans la perspective de ce débat. Son objectif est d’examiner l’influence relative du capital humain et du capital social sur les caractéristiques de l’emploi chez les diplômés postsecondaires. Notre hypothèse est que, au Canada, les caractéristiques de l’emploi sont influencées par les deux formes de capital. Nous tenterons de répondre à la question suivante : lequel, entre le capital humain et le capital social, influence le plus les caractéristiques de l’emploi suivantes : 1) emploi à plein temps ou à temps partiel, 2) emploi permanent ou temporaire, 3) salaire, 4) emploi inférieur ou équivalent au niveau d’études et 5) statut socioéconomique de la profession exercée? Pour ce faire, nous utilisons les données de l’Enquête nationale auprès des diplômés de 1995 de Statistique Canada. Nous avons appliqué deux tests statistiques : le khi-deux et la régression logistique. Nous avons utilisé deux logiciels : SAS et SPSS. Nos résultats de régression multiple permettent de confirmer notre hypothèse : les caractéristiques de l’emploi étudiées sont significativement associées à la fois au capital humain et au capital iii social. Toutefois, l’influence du capital humain de l’individu est relativement plus élevée que celle de son capital social. / To what extent do level of education and social network ties affect job distribution on the labour market? Based on the human capital theory, many researchers have associated an individual’s job access and salary level to his/her level of education. From this perspective, differences in income from employment are explained by differences in level of education. Proponents of functionalist theory agree with this view; they associate socio-economic status distribution on the labour market with level of education. The eighties and nineties saw the emergence of a new theory based on the effect of social network ties. According to this theory, social network ties constitute social capital. Proponents of this theory argue that an individual’s job access and socio-economic status are influenced by the social capital he/she invests or is prepared to invest in order to obtain the employment sought. Since then, sociologists, such as Lin (1981, 1999) have even argued that job access and socio-economic status are more explained by an individual’s social capital rather than by his/her human capital (level of education). Others still hold the opposing view, namely that human capital has a greater effect on job access and socio-economic status than does social capital (Marsden and Hurbert, 1988; De Graaf and Flap, 1988; Wegener, 1991). This is the framework of this study. It is aimed at examining the relative effect of human and social capital on the characteristics of employment obtained by young post-secondary graduates. We put forward the hypothesis that in Canada, both human and social capital have an effect on the characteristics of employment obtained. We propose to answer the following question: of human capital and social capital, which one has greater influence on the following characteristics of employment obtained: 1) full-time or half-time employment, permanent or temporary employment, 3) salary, 4) individual has less education than required or has the same (or more) education as required and 5) socioeconomic status of employment? We used the Statistics Canada data from the National Graduates Survey, 1995. We applied chi-square and logistic regression tests and we used SAS and SPSS. The results we obtained using multiple regression confirm our hypothesis, namely that all of characteristics of employment are closely linked to both human and social capital. v Nonetheless, an individual’s human capital has relatively greater influence than does his/her social capital.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/18685 |
Date | 12 April 2018 |
Creators | Kamanzi, Pierre Canisius |
Contributors | Deniger, Marc-André, Trottier, Claude R. |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 208 p., application/pdf |
Coverage | Canada |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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