Les postures corporelles signalant domination ou soumission servent une fonction de communication chez les humains et d’autres animaux. La question de savoir si l'adoption de telles "postures de pouvoir" influence la perception et le comportement de l'agent fait actuellement l'objet d'un débat. Le travail réalisé pendant cette thèse consistait à explorer les effets de ces postures sur des comportements étroitement liés à leur fonction primaire, à savoir la communication sociale, en se focalisant sur les réponses aux visages, signaux sociaux particulièrement saillants. Dans une série d'expériences, j'ai utilisé des méthodes de corrélation inverse pour visualiser les représentations mentales de traits préférés du visage. Les représentations mentales des visages préférés implicitement et explicitement évoquaient une impression affiliative et légèrement dominante, mais ne révélaient aucun effet reproductible des postures. Deux autres expériences distinctes ont étudié les effets de la posture sur la perception d’expressions faciales menaçantes et sur les comportements d'approche ou d'évitement en réponse à ces signaux. Bien que les postures n'aient pas d’influence sur la reconnaissance explicite d’expressions faciales menaçantes, elles ont un impact sur les décisions d'approcher ou d'éviter des signaux de menace. Plus précisément, l'adoption d'une posture de soumission augmentait la tendance à éviter les personnes exprimant la colère. Enfin, une tentative de réplication des effets des postures sur les niveaux de testostérone et de cortisol a démontré que même l'adoption répétée d'une posture de pouvoir en contexte social ne provoque pas de changements hormonaux. Dans l'ensemble, ces résultats suggèrent que notre posture corporelle n’influence pas nos représentations mentales et notre perception des autres individus, mais pourrait influencer nos actions en réponse aux signaux sociaux. / Expansive and constrictive body postures serve a primary communicative function in humans and other animals by signalling power and dominance. Whether adopting such “power postures” influences the agent’s own perception and behaviour is currently a subject of debate. In this PhD thesis, I explored effects of adopting power postures on behaviours closely related to the postures’ primary function of social signalling by focusing on responses to faces as particularly salient social signals. In a series of experiments, I utilized reverse correlation methods to visualize mental representations of preferred facial traits. Mental representations of implicitly as well as explicitly preferred faces evoked an affiliative and slightly dominant impression, but revealed no replicable effects of power postures. Two further separate experiments investigated posture effects on the perception of threatening facial expressions, and approach vs. avoidance actions in response to such social signals. While postures did not influence explicit recognition of threatening facial expressions, they affected approach and avoidance actions in response to them. Specifically, adopting a constrictive posture increased the tendency to avoid individuals expressing anger. Finally, an attempt to replicate posture effects on levels of testosterone and cortisol demonstrated that even repeatedly adopting a power posture in a social context does not elicit hormonal changes. Altogether, these findings suggest that our body posture does not influence our mental representations and perception of other people’s faces per se, but could influence our actions in response to social signals.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SORUS287 |
Date | 13 December 2018 |
Creators | Metzler, Hannah |
Contributors | Sorbonne université, Grèzes, Julie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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