En 2003 et 2009, le Conseil des affaires culturelles de Taïwan a lancé puis relancé un projet de sélection de dix-huit sites taïwanais potentiellement éligibles au patrimoine mondial, un premier jeu en dehors du jeu du patrimoine mondial de l’UNESCO. Après une présentation brève des sites potentiels, nous essayerons de comprendre les causes historiques de l’exclusion de Taïwan du programme du patrimoine mondial, ce qui nous fera remonter à 1949 et à la séparation de Taïwan et de la Chine suite à la fin de la guerre civile chinoise : dès lors, la Chine sera gouvernée par le parti communiste, et Taïwan, refuge du gouvernement nationaliste déchu, vivra un isolement international. Dans ce contexte, le projet semble une possibilité de contourner les obstacles politiques. Or, le patrimoine mondial fait lui-même partie d’un jeu politique. Afin de jouer ce jeu, des sites taïwanais potentiels se rapprochent de la Chine ou du Japon pour une éventuelle collaboration ; nous examinerons le pourquoi du choix de ces deux pays et les possibilités et difficultés liées à ce partenariat. Au niveau international, la marge de manœuvre diplomatique étant réduite, il est primordial pour l’île de mettre en avant son soft power pour participer au patrimoine mondial de façon significative. Au niveau national, il nous faudra également examiner le mécanisme du projet des sites potentiels ; à cet égard, nous avons constaté plusieurs lacunes juridiques et financières. Mais le facteur humain est aussi à prendre en compte. En effet, ce projet est avant tout exécuté par différents acteurs, qui doivent absolument travailler de concert pour mener à bien le projet. / In 2003 and 2009, the Taiwanese Council for Cultural Affairs started the project to select eighteen potential World Heritage Sites in Taiwan, the first step in the process that precedes UNESCO’s World Heritage selection process. After a brief presentation of the potential sites, we will try to understand the historical reasons for Taiwan’s exclusion from the World Heritage program. For this purpose, we will go back to 1949 when Taiwan was separated from China after a civil war. Thereafter, China would be governed by the communist party, and Taiwan, the refuge of the defeated nationalist government, would live in international isolation. In this context, the project seems to be an opportunity to overcome political obstacles. However, world heritage is itself political. In recognition of this reality, some potential sites are exploring possible collaboration with China or Japan. We will exam why these two countries and what the possibilities and difficulties are for these partnerships. At the international level, Taiwan has little leeway in the diplomatic domain, so it is primordial for the island to highlight its soft power and play a significant role in the world’s heritage. At the national level, we should also examine the mechanism of the potential sites project where we found many judicial and financial issues as well as human problems. In fact, this project is executed by different stakeholders, so it is essential for all of them to work in concert in order to ensure the project’s success. In addition to a strong judicial system to avoid any kind of possible fraud, education is crucial to raise citizens’ awareness of the heritage that they own.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015AIXM3032 |
Date | 02 July 2015 |
Creators | Chen, Yi-Jen |
Contributors | Aix-Marseille, Zheng, Chantal |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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