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La qualité de l’alimentation en relation avec le diabète de type 2 chez les Premières Nations vivant dans les réserves au Canada

Problématique. La prévalence du diabète de type 2 (DT2) est plus de trois fois plus élevée chez les Premières Nations que chez la population générale au Canada. La qualité de l'alimentation des Premières Nations vivant sur-réserve est sous-optimale, dans un contexte où de multiples politiques coloniales ont forcé une transition alimentaire et rendu les aliments sains plus difficiles d'accès. Une alimentation de faible qualité s'accompagne généralement d'un risque accru de DT2.
Objectifs. 1) Comparer la qualité de l’alimentation selon le statut diabétique autodéclaré chez les Premières Nations vivant sur-réserve au Canada. 2) Évaluer les associations entre la qualité de l’alimentation et le DT2 chez cette population.
Méthodologie. Les données transversales ont été collectées entre 2009–2016 lors de l’« Étude sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement chez les Premières Nations ». Des données de rappels de 24h ont été examinées pour 5 823 adultes (âgés de 19+ ans) membres de 84 communautés dans sept régions situées au sud du 60e parallèle au Canada. Les apports absolus en nutriments, la contribution énergétique des aliments traditionnels, l’indice canadien de saine alimentation (C-HEI) et la contribution énergétique des aliments ultra-transformés selon la classification NOVA ont été calculés pour chaque participant. Des statistiques descriptives et des modèles de régression logistique multiple ont permis d'évaluer les relations entre les mesures de la qualité de l'alimentation et le statut diabétique.
Résultats. La prévalence du DT2 s’élevait à 17,9% chez les adultes des Premières Nations. Les individus diabétiques avaient une alimentation de qualité sous-optimale, mais tout de même légèrement supérieure à celle des non-diabétiques selon les apports en plusieurs nutriments clés et les trois indices globaux. Les personnes diabétiques consommaient également moins de boissons sucrées et de sucreries. Par rapport à ceux du tertile le plus bas, les adultes du tertile le plus élevé de l'indice C-HEI avaient un risque 53% plus élevé de présenter un DT2 (RC = 1,53, IC à 95 % : 1,09–2,15), après ajustement pour une gamme de variables.
Conclusion. Chez les adultes des Premières Nations atteints du DT2, nos résultats suggèrent une amélioration des habitudes alimentaires après le diagnostic qui reflète les recommandations nutritionnelles pour les personnes atteintes de diabète. Cette étude est utile pour le co-développement de programmes d'intervention communautaires ciblant la prévention et la gestion du diabète d'une manière culturellement appropriée. / Background. The prevalence of type 2 diabetes (T2D) is more than three times higher among First Nations than in the general population in Canada. The diet quality of First Nations living on-reserve is nutritionally poor, in a context where multiple colonial policies have forced a dietary transition and made healthy foods more difficult to access. Low quality diets are generally associated with an increased risk of T2D.
Objectives. 1) To compare diet quality among First Nations living on-reserve in Canada with and without T2D. 2) To measure associations between diet quality and T2D prevalence in this population.
Methods. Cross-sectional data were collected between 2009–2016 during the "First Nations Food, Nutrition and Environment Study". Twenty-four-hour recall data were examined for 5,823 adults (aged 19+ years) from 84 communities in seven regions south of the 60th parallel in Canada. Absolute nutrient intakes, proportion of energy from traditional foods, the Canadian Healthy Eating Index (C-HEI) and proportion of energy from ultra-processed foods according to the NOVA classification were calculated for each participant. Descriptive statistics and multivariable logistic regression models assessed the relationships between diet quality measures and self-reported diabetes status.
Results. The prevalence of T2D was 17.9% among First Nations adults. Participants with T2D had poor diet quality, but still slightly better than those without T2D based on intakes of several key nutrients and the three overall diet quality indices. Individuals with T2D also consumed fewer sugar-sweetened beverages and sweets. Compared with those in the lowest tertile, adults in the highest tertile of the C-HEI had 53% higher odds of T2D (OR = 1.53, 95% CI: 1.09-2.15), adjusting for sociodemographic and lifestyle covariates.
Conclusion. Among First Nations with T2D, our results suggest an improvement in dietary habits after diagnosis that reflects dietary guidelines for people with diabetes. This is useful for the co-development of community-based intervention programs targeting the prevention and management of diabetes in a culturally appropriate way.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28289
Date12 1900
CreatorsLafortune, Ariane
ContributorsBatal, Malek
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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