L'émergence d'un nouveau médium ne laisse jamais intacts les médias qui l'ont précédé (McLuhan, Debray). Cette logique n'échappe pas au paradigme actuel, théâtre d'un bousculement majeur depuis l'apparition des technologies numériques. C'est ainsi qu'à l'heure du post-lnternet, le médium imprimé demeure telle une épave échouée sur la rive du progrès. Du fait de cet état, les mécanismes de ce médium s'offrent dans leur plus simple appareil à l'imagination des artistes contemporains qui, par l'usage de stratégies diverses, en développent de singuliers emplois - réveillant ce médium à l'instar d'un zombie (Parikka & Hertz). Cette thèse entreprend de présenter quelques-unes de ces nouvelles affordances (Norman) du médium imprimé développées depuis les années 2000 par une sélection d'artistes internationaux et par l'auteur, en solo et en collectif, à partir desquelles il s'agira de répondre à la question suivante : pourquoi imprimons-nous (nous, les artistes) encore ? Pour ce faire, l'auteur a forgé trois concepts : « ur-imprimo », « nouvel impressionnisme » et « exo-digital ». Au contact de ces derniers, l'auteur entend déplacer le centre de gravité des analyses médiatiques du médium imprimé en art des questions de reproductibilité (Benjamin), de mécanisation, d'uniformité et de fixité (McLuhan), vers les notions d'empreinte (Didi-Huberman), de trace (Derrida), de pratique vivante et de bricolage (Lévi-Strauss). Subséquemment à cette reprogrammation, l'estampe fait place au « printwork » (Cramer) et la figure du graveur à celle de l'artiste-imprimeur. / The emergence of a new medium never leaves intact the media which preceded it (McLuhan, Debray). Being the scene of a radical shift since the advent of new technologies, the actual paradigm is obviously not immune to this logic. That is why, in these limes of post-digital printed matter remains like a wreck on the shores of progress. As a result, the medium's mechanisms are offered to contemporary artists' imagination who, through the use of various strategies, develop singular new functions within it - awakening this medium like a zombie (Parikka & Hertz). This essay undertakes to present some of the new affordances (Norman) of the printed medium developed since the 2000's by a selection of international artists and by the author, alone or as a collective, from which the intent will be to answer the following question: why do we (artists) still print? ln order to do so, the author has forged three concepts: "ur-imprimo", "nouvel impressionnisme" and "exo-digital". With these concepts, the author thus intends to shift the center of gravity of the mediatic analysis of the printed medium in art from the question of replication (Benjamin), mechanization, uniformity and steadiness (McLuhan) towards the notions of imprint (Didi-Huberman), trace (Derrida), living artistic practice and do-it-yourself (Lévi-Strauss). Subsequently to this reprogramming, etching makes room for "printwork" (Cramer) and the printmaker becomes the artist-printer.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018PA01H312 |
Date | 17 November 2018 |
Creators | Coquet, Léo |
Contributors | Paris 1, Toma, Yann |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0021 seconds