Suite aux fouilles du second atelier monétaire royal de La Rochelle (17), une grande quantité de matériel a pu être mis au jour. Cette découverte est exceptionnelle par deux aspects puisqu’il s’agit à ce jour de l’unique atelier officiel fouillé en France et que les structures et objets découverts permettent en une première lecture, d’ébaucher une chaîne de production de la monnaie. Ce matériel précurseur complété de céramiques provenant de l’atelier médiéval de Montreuil-Bonnin (86) constitue la base de cette étude archéométrique inédite des techniques monétaires officielles. Cette recherche, par définition multidisciplinaire, s’appuie sur la caractérisation physico-chimique de corpus archéologiques mais également sur une étude des sources historiques : traités monétaires, procès-verbaux, comptes d’atelier... Enfin, les reconstitutions paléométallurgiques participent pour une part importante aux discussions engagées. Elles renseignent sur la complexité des opérations tout en produisant des analogues librement étudiables, comparés aux échantillons anciens. La compilation de toutes les données collectées permet non seulement de proposer une description des techniques du monnayage au marteau telles qu’elles étaient mises en oeuvre dans les fabriques monétaires jusqu’au milieu du XVIIe siècle et de révéler les matières premières utilisées mais également de comprendre le fondement des opérations pratiquées. En tant que fabrication monétaire particulière, les techniques propres au faux-monnayage ont parallèlement été considérées par le biais de l’étude de deux exemples localisés au début de la Période Moderne dans le département de l’Aude (11). En suivant la même démarche expérimentale, il a été possible de mettre en évidence les particularismes de ces activités et de révéler plusieurs analogies avec les techniques officielles. / In the Nineties excavations made in La Rochelle (France) have produced objects of archaeometallurgical evidence with regards to the second royal mint. For the time being, this workshop is still the only one that has been discovered in France. Moreover, the observations of the artefacts seem to allow the reading of the whole money making process. These archaeological samples, complemented with ceramics from the medieval mint of Montreuil-Bonnin (France), have been studied by an archaeometric approach to propose an original research on the official French hammer striking process. This multidisciplinary study is based on the analysis of historical samples but also on a bibliographic compilation: monetary treaties, official reports, mint accounts… The experimental work takes an important part in the study too. Providing more than experimental samples easily studied and compared with the archaeological ones, this pragmatic method allows to point out the complexity of a technique. Finally, the gathering of all data defines the raw materials and the processes used in the French hammer coining until the mid XVIIth century, but also their respective purposes. As a particular coinage, counterfeiting has also been studied through two post-medieval examples that took place in Southern France caves. The experimental study reveals the originalities of these illegal activities besides some links with the official processes.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009ORLE1101 |
Date | 13 February 2009 |
Creators | Arles, Adrien |
Contributors | Orléans, Gratuze, Bernard, Téreygeol, Florian |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0016 seconds