Les pathologies du vieillissement prostatique (cancer de la prostate, hyperplasie bénigne de la prostate, déficit androgénique lié à l'âge) sont fréquentes, représentant un problème de santé publique. Leur prévalence s'accroit au gré du vieillissement de la population. Si leur coïncidence épidémiologique est claire, les liens physiopathologiques les unissant restent mal connus. Grâce aux progrès de la génétique, et notamment les associations d'étude du génome entier, la quantification du risque génétique du cancer de la prostate sporadique a été documentée par la découverte de loci de susceptibilité. Néanmoins, l'utilisation de ces marqueurs en pratique courante n'a pas fait la preuve de sa rentabilité, dans le complexe débat du dépistage du cancer de la prostate. La prédisposition génétique au vieillissement pathologique bénin de la prostate, en particulier vers l'HBP, est encore très peu étudiée. De plus amples travaux sont nécessaires pour caractériser la genèse et l'évolution du vieillissement prostatique. Du point de vue du traitement, la prise en charge diagnostique du vieillissement prostatique évolue avec de nouveaux biomarqueurs. Le poids respectif de ces outils diagnostiques multiples reste à déterminer avec un triple objectif : (i) mettre en place des arbres de décision permettent de cibler les biopsies prostatiques, (ii) intégrer à la prise en charge diagnostique les pathologies bénignes comme l'HBP dont le bilan, le traitement et le suivi sont connexes à la problématique du CaP et (iii) considérer tout au long de la prise en charge les pathologies associées tel le syndrome métabolique, dans l'objectif d'une démarche multidisciplinaire. / Prostatic diseases due to ageing of the prostate gland (prostate cancer, benign prostatic hyperplasia, late onset hypogonadism) are frequent, and represent a major public health issue. Their prevalence gets higher along the ageing of the population in western countries. If an epidemiological link can be stated between these three diseases, the underlying pathophysiology remains unclear. With recent innovation in human genetics, notably genome wide association studies, the risk of non hereditary prostate cancer has been documented by the identification of susceptibility loci. However, the utility of these genetic markers in a clinical practice environment has not been yet established regarding the complex issue of prostate cancer screening. Genetic predisposition to benign prostate ageing, particularly BPH, has not been extensively studied. Additional investigations are necessary to adequately document the initial phase and evolution of the ageing prostate. From the therapeutic point of view, new biomarkers are about to modify the diagnosis of prostatic ageing. The respective role of each of these new diagnostic tools should be determined with a triple goal. First, improve decision making leading to prostatic biopsies. Then, proceed to integrative therapy of prostatic diseases (prostate cancer but also benign prostatic hyperplasia), and finally consider associated conditions, such as metabolic syndrome, to improve the level of care of the ageing male via a multidisciplinary approach.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA066090 |
Date | 11 March 2014 |
Creators | Cornu, Jean-Nicolas |
Contributors | Paris 6, Cussenot, Olivier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French, English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0107 seconds