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Comparaison de différents traitements psychologiques dans l'endométriose

Cette thèse avait pour but premier d’évaluer la douleur chronique endométriosique et ses concomitants (dépression, anxiété et stress), les conséquences de la douleur sur le physique, les activités et le travail, sur la relation maritale et les séquelles sur la qualité de vie chez des participantes souffrant de douleurs pelviennes chroniques diagnostiquées endométriose (laparoscopie). En deuxième lieu, il s’agissait d’évaluer et de comparer l’efficacité des techniques psychologiques de contrôle de la douleur (Hypnose, Cognitif-behavioral) en ajout aux traitements médicaux à un groupe contrôle (Attention thérapeute). L’échantillon était composé de 60 femmes réparties aléatoirement soit à l’un des deux groupes de traitement ou au groupe contrôle. Les instruments de mesure étaient tous des questionnaires déjà traduits en français et validés pour la population francophone québécoise. Des tests du khi-carré ont été effectués pour les variables nominales et des analyses de variances (ANOVA) ont été faites pour les variables continues. Dans des modèles ANOVA estimant l’effet du traitement, du temps et de leur interaction, une différence significative (effet de Groupe ou traitement) a été trouvée pour les variables suivantes : Douleur (McGill :composante évaluative p = 0.02), au moment « présent » de l’Échelle visuelle analogique (EVA, p = 0.05) et dans l’Échelle de Qualité de vie (douleur, p = 0,03) ainsi qu’à la dimension Fonctionnement social de cette dernière échelle (SF-36; p = 0,04). En comparant les données en pré et post-traitement, des résultats significatifs au niveau du Temps ont aussi été mis en évidence pour les variables suivantes : Douleur McGill: Score total, (p = 0,03), Affective (p = 0,04), Évaluative (p = 0,01); Douleur (ÉVA) moment Fort (p < 0,0005), Dépression (p = 0,005), Anxiété (situationnelle/état (p = 0,002), Anxiété/trait (p < 0,001), Stress (p = 0, 003) ainsi que pour quatre composantes de la Qualité de vie (Fonctionnement social, (p = 0,05), Vitalité (p = 0,002), Douleur, (p = 0,003) et Changement de la santé (p < 0,001) et ceci pour les trois groupes à l’exception du groupe Hypnose sur cette dernière variable. Des effets d’Interaction (Groupe X Temps) sont ressortis sur les variables « Conséquences physiques » de la douleur mais sur la dimension « Activités » seulement (p = 0,02), sur l’anxiété situationnelle (État : p = 0,007). Un effet d’interaction se rapprochant de la signification (p = 0,08) a aussi été analysé pour la variable Fonctionnement social (SF-36). L’étude montre une légère supériorité quant au traitement Cognitif-behavioral pour l’anxiété situationnelle, pour le Fonctionnement social et pour la douleur mesurée par le SF-36. L’étude présente des forces (groupe homogène, essai clinique prospectif, répartition aléatoire des participantes et groupe contrôle) mais aussi des lacunes (faible échantillon et biais potentiels reliés à l’expérimentateur et à l’effet placebo). Toute future étude devrait tenir compte de biais potentiels quant au nombre d’expérimentateur et inclure un groupe placebo spécifique aux études à caractère psychologique. Une future étude devrait évaluer le schème cognitif « catastrophisation » impliqué dans la douleur, les traits de personnalité des participantes ainsi que le rôle du conjoint. De plus, des techniques psychologiques (entrevues motivationnelles) récentes utilisées dans plusieurs études devraient aussi être prises en considérations. Tout de même des résultats significatifs offrent des pistes intéressantes pour un essai clinique comportant un échantillon plus élevé et pour un suivi à long terme. / The goal of the study was twofold. The first objective was to assess chronic endometriotic pain and its psychological dimensions (depression, anxiety, stress), and the consequences on the marital adjustment, and quality of life on women diagnosed with endometriosis by laparoscopy. The second objective was to compare two psychological treatments with a control group (no active treatment). Sixty women were randomly assigned to one of the treatment groups (Hypnosis, Cognitive-behavioural) or to the control group (Therapist Attention). All measures were valid and the French translation had been adapted for the Quebec population. The statistical analysis were the Chi-square for nominal measures and ANOVAS for the continuous variables. ANOVAS’s model estimate Treatment effect, Time effect and Interaction Group X Time. Both interventions (Group effect) were significantly positive for the pain dimension on the McGill questionnaire but on the Evaluative dimension only (p = 0,02), pain on “present” time on the Visual Analogue Scale (VAS, p = 0,05), pain in the Quality of life scale (SF-36, p = 0,03), and on Social functioning dimension measured by SF-36 (p = 0,04). When comparing data following treatment (post-treatment) with the baseline measures (pre-testing), Time effect occurred for the three groups on following variables: pain (McGill): Total score (p = 0, 03), Affective (p = 0, 04), Evaluative (p = 0,01), pain measured by a Visual analogue scale (VAS) at the Highest level (p < 0,0005), on Depression (p = 0,005), for State anxiety (p = 0,002), and Trait Anxiety (p < 0,001), on Stress (p = 0,003), and on four dimensions on the Quality of Life’s scale (SF-36): Social functioning (p = 0, 05), Vitality (p = 0,002), Pain (p = 0,003), and Health change (p < 0,001) where the group Hypnosis seems to do better for the last variable. Interaction effect (Group X Time) were statistically significant for dimension Activities in the Physical pain (SF-36, p = 0,02), and on State Anxiety (p = 0,007). Interaction effect close to statistically significant results (p = 0,08) on Social functioning (SF-36) has also been analyze. In this study, all group showed a comparable reduction of pain at the end of treatment, and an increase level of activities in the Cognitive-behavioural group. For the secondary variables the statistical results went in the same direction as the primary variable (pain). The level of depression, anxiety, and stress decreased with time for all groups. The study also showed a mild superiority of the Cognitive-behavioural treatment on State anxiety, Social functioning, and on Pain measured by the SF-36. Statistical analysis didn’t show any change for the marital situation. Quality of life showed positive results on four scales only (social functioning, vitality, pain and perception change in health). The study presents strengths (homogenous group, prospective study, control group and randomisation) and some weaknesses (small number of participants, potential bias with one interviewer, and absence of placebo group). Even so, statistically significant results emerge and are promising for new studies with a higher number of subjects. We also recommend a long time follow-up. Future studies should take into account a distorted cognitive schema (catastrophization), personality traits well documented in chronic pain syndrome, and spouse’s role. We also recommend the use of “Motivational Interview” recently described in the literature.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/5476
Date09 1900
CreatorsMarquis, Rachel
ContributorsEarls, Christopher
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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