Notre recherche interroge les modalités selon lesquelles une pratique artistique peut constituer un vecteur de contestation en contexte autoritaire. Elle se situe à l’intersection de deux aires de questionnement. D’une part, elle examine les multiples rapports qu’un monde de l’art peut entretenir avec un monde politique, éclairant les enjeux politiques qui traversent un champ cinématographique fortement dépendant de l’État, ainsi que les pratiques contestataires spécifiques qui y ont court. D’autre part, elle explore des formes de contestation qui se déploient à la marge d’un espace politique verrouillé, mettant au jour certains mécanismes de l’autoritarisme observés dans les négociations, arrangements et conflits entre acteurs du monde cinématographique et acteurs de l’appareil bureaucratique et étatique. Dans un premier temps, nous montrons comment les relations sociales qui se tissent autour de l’organisation et du fonctionnement de la production cinématographique polarisent et réfractent certaines pratiques et enjeux spécifiques au champ politique tout en les reformulant. Nous plaçons ensuite l’analyse au cœur des films afin de repérer et de décrire, à partir des différents procédés propres au langage cinématographique, des thématiques, des catégories et des objets qui relèvent du politique, sur lesquels les cinéastes posent un regard critique, alors même que l’expression d’une opinion contestataire dans l’espace public s’avère problématique / Our research investigates how an artistic activity can also be a vehicle for contention within an authoritarian context. It relies at the crossroad of two areas of questioning. On the one hand, we explore the various interactions between an art world and a political world, shedding light on the political logics at stake in a cinematographic field greatly dependent upon the state, as well as on the contentious practices emerging from this particular configuration. On the other hand, we scrutinize contention expressed at the margin of a locked political space, unveiling some mechanisms of authoritarianism produced by negotiations, arrangements and conflicts between actors belonging to the cinematographic world and actors of the bureaucratic apparatus. At first, we examine how the social relationships woven around the organization and the functioning of film production polarize and refract practices and issues proper to the political field while reformulating them. Then we shift the focus of our analysis on the very heart of the films to locate and describe, from the specific tools of the film language, subjects, categorizations and objects dealing with politics, upon which filmmakers cast a critical eye, whereas contentious expression in the public sphere proves to be problematic
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AIX32087 |
Date | 23 May 2011 |
Creators | Boëx, Cécile |
Contributors | Aix-Marseille 3, Picard, Elizabeth |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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