À une époque où l'internationalisation des échanges est primordiale, l'Union sud-américaine de Nations (UNASUR) semble déployer une certaine capacité de négociation collective et peser davantage sur les processus de décision au sein des institutions internationales. À travers les dynamiques d'intégration régionale, l'UNASUR développe une nouvelle forme « d'interdépendance » à un niveau sud-américain. Les gouvernements s'engagent à faire face aux conflits associés aux intérêts de chacun des pays. L'intégration continentale de l'UNASUR ne peut se maintenir que si les gouvernements assument leurs divergences et se dirigent vers une coalition « post nationale » et démocratique. Ces acteurs sont témoins de la crise de la représentation politique et évoquent une nouvelle dynamique démocratique encadrant les mouvements sociaux et les gouvernements dans un rapport coopératifs. L'UNASUR s'inscrit dans un contexte particulier, dans la construction inédite d'une nouvelle Amérique du Sud, à un moment où la plupart des pays prennent un tournant démocratique, un virage à gauche. Alors que la communauté internationale assiste à l'impulsion et l'intégration politique, économique et infrastructurelle d'une grande partie sud-américaine, comment expliquer ce tournant « démocratique »? Quels sont les espoirs que ces différents pays suscitent? Le sous-continent est aux prises avec de multiples défis. La construction d'une démocratie capable de palier aux inégalités criantes, aux violences, aux frustrations sociales, culturelles et identitaires dans un milieu aussi vulnérable est de mise. Le virage à gauche de la plupart des pays est certes un basculement politique important dans l'histoire sud-américaine; cependant, il reflète le poids de la précarité sociale, politique et institutionnelle du sous-continent. Nous étudierons tout au long de ce mémoire les gouvernements sud-américains qui tendent à réunir la puissance productive des différents peuples et réinventent les institutions au-delà de l'État. L'UNASUR exige des gouvernements le maintien des relations ouvertes et démocratiques. Les institutions naissantes matérialisent les relations diplomatiques entre les gouvernements, mais aussi des relations sociales et culturelles avec les peuples. La démocratisation en Amérique latine et la création de l'UNASUR sont l'affirmation d'une nouvelle politique. Les acteurs politiques sont témoins de la crise de la représentation politique et évoquent une nouvelle dynamique démocratique encadrant les mouvements sociaux et les gouvernements dans un rapport capital. La réussite de cette union laisserait penser que le rêve d'une alternative démocratique est possible dans la reconstruction politique, sociale et économique de l'Amérique du Sud.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : intégration sud-américaine, mondialisation, impérialisme, néolibéralisme, socialisme, mouvements sociaux, reconnaissance des identités, populisme.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4334 |
Date | 11 1900 |
Creators | Conilh de Beyssac, Marie |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/4334/ |
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