Les médias produits par et/ou pour les minorités ethniques et immigrantes (au sens traditionnel du terme) ont longtemps été l’outil de communication des privilégiés de ces groupes. Avec la démocratisation de l’accès aux nouvelles technologies dont Internet et le Web, et surtout avec l’expansion des médias socio-numériques, ces minorités ont pu devenir consommatrices mais aussi productrices de contenus numériques. Ces dispositifs leur permettent également de garder le contact avec leurs proches et les membres de leur communauté dans le pays d’accueil. Ces médias revêtent donc aujourd’hui une double fonction : garder le lien avec leur communauté et diffuser des informations présentant un intérêt pour elle. Par ailleurs, la dimension sociale de ces outils numériques leur confère une troisième fonction : celle d’établir des liens avec la société de leur pays d’accueil. Grâce à cette sociabilité en ligne, une relation se construit, et elle contribué à l’intégration de ces communautés au sein de leur nouvel environnement social, linguistique et culturel. Pour étudier ce potentiel processus d’intégration, nous avons travaillé depuis 2011 avec les membres adolescents d’une communauté cap-verdienne résidente dans la ville de Nice, afin d’analyser leur réseau social en ligne et hors ligne et leurs pratiques du réseau socio-numérique Facebook. Par l’usage de l’ethnographie des réseaux sociaux et de la netnographie, nous avons étudié leurs pratiques pendant sept ans et essayé de comprendre dans quelle mesure ces dispositifs pourraient contribuer à l’intégration des minorités ethniques et immigrantes en France. / Since long back, traditional media produced by and for immigrant and ethnic minorities, have been the preferred communication tools of these communities. Through the democratization of the access to new technologies such as Internet and ‘the Web’, and in particular through the expansion of social networks, these minorities have become consumers and producers of user generated content. Such tools also allow them to stay in contact with their relatives and the members of their community in the adopted country. Thus, this media has a double function: it facilitates keeping in touch with the user’s community, and it provides a means for sharing information relevant for the latter. Moreover, the social dimension of these digital tools gives them a third functionality: it establishes connections with the society of the foster country. Thanks to this online sociability, a relation is formed and this contributes to the integration of the communities within their new social, linguistic and cultural environment. In order to study this potential integration process, I have since 2011 worked with teenage members of a Cape Verdean community living in Nice, France. The objective has been to analyze their social networking online and offline, and their use of Facebook. From a methodological standpoint, this study has been conducted by the use of social network ethnography and of Netnography. The work is the results of seven years of observations of practices in the online and offline worlds, with the objective to provide an understanding of how social media can contribute to the integration of ethnic and immigrant minorities in France.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017AZUR2012 |
Date | 29 May 2017 |
Creators | Landaverde, Johany Vanessa |
Contributors | Côte d'Azur, Pélissier, Nicolas |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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