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Gouvernements urbains en régime autoritaire : le cas de la gestion des déchets en Égypte / Urban Governements in Authoritarian Regimes : the Case of Solid Waste Management in Egypt

Cette recherche s’inscrit au croisement de deux problématiques des études urbaines : le gouvernement urbain et les services publics en réseau. Elle étudie le cas de la gestion des déchets ménagers en Égypte à travers trois études de cas (Le Caire, Giza et Alexandrie) où la délégation du service à des entreprises européennes a transformé la gestion urbaine. Avant les Révoltes, l’Égypte, malgré des réformes de libéralisation économique et politique de façade, était demeurée un régime autoritaire et centralisé. Dans ce contexte d’une absence a priori de gouvernement urbain, comment assurer l’adaptation locale et la réponse aux besoins locaux d’une politique publique ? Proposant une grille de lecture du gouvernement urbain, nous étudions sa formation et/ou transformation et les conditions de la territorialisation des politiques publiques à travers la réforme de la gestion des déchets. Définissant ce service public comme « réseau mou », nous postulons qu’il a des caractéristiques propres à modeler le gouvernement urbain dans sa dimension institutionnelle et horizontale. Trois résultats peuvent être tirés de cette recherche. Tout d’abord, si l’État, pendant le processus de réforme, jouait un rôle central, une partie du service lui échappe dans l’implantation de la politique. Deuxièmement, ce réseau « mou » peut atteindre des objectifs de service public au même titre que les réseaux « durs » traditionnels (eau, assainissement, etc.) dans le cadre. Troisièmement, que y compris dans un régime autoritaire, ce service public particulier, a stimulé la formation de gouvernements urbains dans une forme d’autonomie vis-à-vis de l’État / This research is situated at the crossover between two issues in urban studies: urban government and networked public infrastructure. It explores the case of solid waste management reform in Egypt, through three case studies (Cairo, Giza and Alexandria) where the privatization of public utilities involving European companies has affected urban management. Before the Arab Spring (as the uprisings were called), Egypt was governed under an authoritarian and centralized regime, despite some surface economic and political reforms. In this context of an a priori absence of urban government, how can public policy be locally adapted to fit local needs? Developing a framework of analysis related to urban government, we study its formation and/or transformation and the condition through which public policies are translated into action on the ground through the reform of solid waste management. Defining this public utility as a ‟soft-network″, we postulate that it has characteristics, which allow it to shape urban government in its institutional and horizontal dimensions. Three results can be drawn from the research. Firstly, we show that the State played a central role, during implementation at the local level. However, the State lost control of a part of the utility management in the process. Secondly, this ‟soft-network″ was able to attain the objectives of a public utility, just as traditional ‟hard-networks″ do (water, sanitation, etc.). Thirdly, even under an authoritarian regime, this specific public networked utility did indeed participate in the local formation of urban government in Egypt in a kind of autonomy from the State.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012LYO20080
Date22 November 2012
CreatorsDebout, Lise
ContributorsLyon 2, Scherrer, Franck, Verdeil, Eric
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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