Les périphéries des villes syriennes, les unes agricoles ou maraîchères, les autres désertiques, ont connu au cours des dernières décennies du XXème siècle un puissant mouvement d’urbanisation, qui a très souvent donné naissance à des quartiers non réglementaires ; ceux-ci occupent en moyenne 40% du territoire des agglomérations et à peu près le même pourcentage de leur population. La ville de Lattaquié, chef-lieu de mohafazat et principale ville de la Syrie méditerranéenne, se situe pratiquement au niveau de cette moyenne nationale. La thèse est consacrée d’abord à analyser les raisons pour lesquelles les quartiers « clandestins » occupent une telle place alors que les pouvoirs publics n’ont cessé pendant des années de nier leur réalité. L’analyse combine l’intensité des mouvements migratoires vers la ville, les faibles résultats de la production de logements sociaux par l’Etat, l’impéritie des sociétés immobilières publiques, le très faible investissement des capitaux privés dans le logement locatif, et enfin les contraintes multiples imposées tant par les pouvoirs publics que par la municipalité de Lattaquié aux auto-constructeurs ou aux petits promoteurs privés (gel du foncier, plans d’aménagement urbain non publiés, difficultés d’obtention des permis de construire, etc.). La thèse vise ensuite à étudier les changements opérés dans le champ de la production urbaine et de l’urbanisme à partir de l’an 2000 et de l’arrivée au pouvoir de Bachar Al-Assad. Après une analyse des changements intervenus au plan national, elle cherche à en mesurer les effets au plan local (Lattaquié). Elle insiste sur la généralisation de la tolérance envers les quartiers non réglementaires, l’émergence (lente) de politiques de requalification des quartiers de ce type, la réalisation d’un grand programme de logements sociaux subventionnés par l’Etat, apparition de quelques résidences « fermées » pour classes riches. / The outskirts of the Syrian’s cities, some of theme agriculturals or maraichers, others deserts, have known in the course of the last decades of the 20the century a strong movement of urbanization, which often have given rise to informal settlement ; those occupy on average 4% of the territory of agglomerations, and more or less, the same percentage of their inhabitants. The city of Lattakia, Capital of a mohafazat and a main city of the Mediterranean Syria, is practically situated on the same national level. This thesis is devoted, at first, to analyze the reasons for what, theses informal settlements occupy so much of place while the authorities have not stopped, during a years, to deny their reality. The analyze combine the intensity of the movement of migration toward the city, the slight result of the production of social housing by the State, the disability Of the public housing Societies, the very slight investment of the private capitals in the rented housing, last the many constraints imposed both by the authority and by the municipality of Lattakia on the auto-constructor and the little property developers (freeze land, non published developing plan, difficulty to obtaining a licence of construction, etc.). Then, the thesis aim to study the changes happened in the domain of the urban production and the urban planning starting from the year 2000 and the ascent of Bashar Al Assad to the power. After an analyze of the changes happened on the national level, the thesis try to measure the effects on the local one (Lattakia). It stress the generalization of the tolerance toward the informal settlements, the (slow) rising of upgrade policy for these type of settlements, the realisation of a social housing program subsidized by the state, the appearance of some “gated” housing for the rich class.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012TOUR1501 |
Date | 26 January 2012 |
Creators | Wazzan, Kinda |
Contributors | Tours, Signoles, Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0027 seconds